Les Colonies d'Enkidiev
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Les Colonies d'Enkidiev

Un forum de Jeu de Rôle inspiré de la série «Les Chevaliers d'Émeraude», dans un contexte où l'Empire a conquis la moitié du territoire des Enkievs mais où tout peut encore changer.
 
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 [ Événement Premier ] Le Jugement

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5 participants
AuteurMessage
Khanrell
Chef des Seccyeths
Khanrell


Date d'inscription : 09/12/2013
Âge : 31
Royaume/Colonie habitée : Argent

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MessageSujet: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeSam 1 Fév - 9:19

Il n'y a pas d'Ordre de RP déterminé, ce n'est pas Empire-Enkidiev-Empire-Enkidiev, vous postez quand vous le sentez. Plus vous postez vite, plus vous avez de points Very Happy

[ Et c'est commencé! ]

Ils allaient tous payer. Cette bande de traîtres sans scrupules allaient souffrir d’avoir brisé le pacte secret. Si les deux femmes qui avaient, dans un moment de faiblesse et de désespoir dans le cas de Khanrell, décidé de faire une paix provisoire et de ne plus s’attaquer, elles s’étaient chacune promis personnellement de ne pas dévoiler le traité de paix à quiconque, pour ne pas avoir l’air… de ce qu’elles avaient étés… Des faibles.

Toutefois, même en ne disant rien, elles avaient un devoir de s’assurer que le pacte ne soit pas brisé en s’assurant que personne de leur côté n’osait faire des dommages à l’autres. Plusieurs légères altercations avaient eut lieux depuis trois ans, mais jamais quelque chose d’aussi important que le décès d’un Gouverneur d’une Colonie. À perle, c’était la Chef d’Armée qui avait reprit le commandement à la place, puisque le défunt n’avait pas d’héritier. La Chef des Seccyeths connaissait bien Cassya, et elle s’inquiétait de ses compétences à diriger autres choses qu’une armée. Elle s’était souvent tue en voyant et entendant certaines facettes de la personnalité de la jeune femme, parce qu’elle se disait que ce n’était pas de ses affaires, Cassya n’était pas sous ses ordres et elle ne lui devait donc rien. Elle se fiait à l’ancien Gouverneur pour la surveiller mais…

Il était mort. Alors maintenant, elle allait devoir suivre étroitement les événements à Perle, et sévir en cas d’Urgence. L’Ordre des Seccyeths n’était pas sensé intervenir dans les affaires des colonies, ils étaient plutôt leur protecteurs… Mais justement.

Il fallait protéger les autres. Et les Perlois. Juste au cas où…

Khanrell avait emmené plusieurs Seccyeths avec elle à Perle, afin de surveiller ses arrières parce que des représentants des Chevaliers Verts allaient débarquer pour s’expliquer, essayer probablement de les convaincre que ce n’était qu’un accident et non un meurtre de sang froid. La Chef n’y croyait pas une goutte, mais elle avait reçut une missive expliquant qu’ils venaient en paix, arborant le drapeau blanc. Il y avait des règles à la guerre, et la Pardusse les détestait car elle aurait pu simplement les assassiner tous en les voyant arriver, une flèche dans la tête, chacun leur tour.

Mais il y a des règles, et si on veut que les autres les respectes pour soi, il faut faire pareil, même si l’envie  nous démange de les briser. Comme ne pas tuer les guérisseurs, ni attaquer un groupe venant auprès de soi en arborant la drapeau blanc. Ça signifiait une demande de discussion.

La Chef des Seccyeths avait répartis ses membres, adultes et apprentis, un peu partout dans les couloirs du château de Perle non loin de la salle où aurait lieu la rencontre. Elle n’avait pris avec elle que deux de ses membres, dont sa petite sœur Iris pour son talent à connaître toute la vérité. Un garde était posté à chaque coin de salle du trône, où était assise en son centre Cassya, entourée des trois Seccyeths. De chaque côté de la porte veillaient deux soldats, pour un total de quatre. Plus un bon nombre de l’armée éparpillée avec le reste de l’Ordre.

Les foutus Chevaliers d’Enkidiev n’avaient pas intérêt à faire un seul mouvement de trop dans cette salle, car ils seraient exécutés sur le champ.

Khanrell reçut un message télépathique d’un aspirant qui était juché tout en haut de la plus haute tour du Palais de Perle, la prévenant que le groupe de représentants d’Enkidiev, les défenseur du crime, arboraient bel et bien le drapeau blanc et étaient visibles du Château.

- Ils seront bientôt là Votre Altesse, mentionna Khanrell en fourchant imperceptiblement sur «Altesse», elle n’aimait pas se montrer courtoise envers les Gouverneurs, c’était habituellement eux qui se mettaient à genoux devant elle. Il semble qu’ils soient assez nombreux, ils ont amenés des Soldats, ça m’étonnerait qu’ils possèdent beaucoup plus de Chevaliers que nous. Vous avez bien avisé votre armée personnelle qu’il ne pourrait y avoir pas plus de quatre personnes qui entre dans cette salle?

Et les autres attendront dehors dans le couloir. Ils n’allaient tout de même pas se mettre en situations d’infériorité dans leur propre Royaume. Il aurait fallut être suicidaire, débile ou… Peut-être être Cassya?


700 mots, Résumé : Khanrell arrive avec tout l'ordre qu'elle cache partout, sauf Iris et un autre membre (inconnu pour l'instant XD) elle reçoit un message qui l'avise que les «Verts» seront bientôt là. Elle prévient Cassya et lui pose une question.
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Cassya
Gouverneur de Perle
Cassya


Date d'inscription : 06/01/2014
Âge : 28
Royaume/Colonie habitée : Perle

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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeDim 2 Fév - 6:51

La paix était rompue. Le Gouverneur de Perle a été assassiné par Enkidiev. Cassya est montée en tête de liste pour lui succéder. De part ses exploits. De part son intransigeance. Est-ce que Cassya était une bonne dirigeante ? Elle ne le savait pas elle-même. Elle aimait juste commander. Elle aimait juste infliger la souffrance. Et quoi de mieux qu’être la Chef des Armées pour cela ? En tant que Chef, Cassya était la meilleure. Mais en tant que dirigeante ? C’était un peu comme dirigé une armée, non ? Sauf qu’il y avait des faibles. Des femmes et des enfants. Des malades, des vieillards, des handicapés. Il fallait s’occuper de tout ce petit monde. Tout en grossissant l’armée. Car Cassya avait l’esprit stratégique et militaire. Avec elle à la tête d’une colonie, celle-ci risquait fort bien de devenir une puissance militaire au lieu d’être une puissance politique, commerciale, ou autre. A peine la jeune femme était-elle montée en grade que des changements ont été faits. Déjà, le recrutement des soldats. Ceux désirant rejoindre l’élite devait, à partir de 15 ans, rejoindre le camp militaire pour y recevoir la formation. Seuls les plus téméraires, les plus combattifs, et les plus déterminés resteront. Les autres rejoindront leur famille. Mais ils ne seraient pas en reste. Leur formation militaire leur servira pour la protection de leur famille et de leur village. Ainsi, il y avait déjà des groupes de soldat-protecteur. Ils étaient en dessous des soldats de l’armée, mais non moins utile. Les femmes ne furent pas mises de côtés non plus, et celles le désirant pouvaient tenter rejoindre l’armée ou la garde. Les enfants devront être élevés dans une optique de guerre imminente, les vieillards devront être sous la surveillance d’un protecteur, et les handicapés devront être capables de se défendre même avec un membre en moins ou un sens en moins. Ils se préparaient…
Dans l’esprit de Cassya, il n’y avait de place qu’à la guerre. La paix, elle n’en voulait pas. Elle voulait faire couler le sang. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle attendait d’avoir ce plaisir, et ce n’est pas la stupide venue en paix des membres d’Enkidiev qui l’empêcheront de mener à bien son but. Cassya avait-elle des connaissances en politique ? Oui, bien sûr. Elle avait été très proche de l’ancien Gouverneur (surtout à cause de son caractère bien trempée qui risquait de virer à la catastrophe si le défunt Gouverneur ne la catalysait pas dans une activité). Ainsi, en plus d’être une très bonne menteuse et manipulatrice, elle savait parler de politique. Et elle ferait tout pour que les représentants d’Enkidiev repartent avec dans l’esprit, une guerre imminente. Car il n’y avait que comme ça que cela peut se terminer. Par la sueur et le sang, la violence et la souffrance. C’était ainsi. Et pas autrement.

Debout devant son armée, sur une estrade, Cassya faisait…. Un autre discours d’encouragement.

– Ils vont bientôt arriver. Les Seccyeths aussi. Les Enkievs veulent la paix ! Mais c’est la guerre qu’ils trouveront. Ils nous ont défiés. Ils vont vite regretter leur geste !

Une acclamation suivit ses paroles, faisant écho à sa volonté de réduire en miette les Enkievs qui se croyaient supérieurs au point d’outrepasser la paix et les frontières. Un sourire satisfait illumina le visage de la Gouverneur. Ils étaient d’accord avec elle. C’était bien. Très bien ! Ils allaient avoir une bien mauvaise surprise…

– Ils ne vont certainement pas venir sans rien. Alors je veux que vous fassiez comme d’habitude. Vos rondes. Vos emplacements. Votre position doit être la même que d’ordinaire. Mais je veux que votre œil suive avec attention les hommes d’Enkidiev ! Choisissez vous une cible, voir deux, ne la quittez pas des yeux. Mais ne les attaquez pas. Attendez qu’ils fassent le premier pas. Je veux que la moindre petite erreur soit une excuse pour faire la guerre !

Mauvaise joueuse ? Peut-être. Cassya n’était pas du genre à jouer à armes égales. La tricherie, c’était son domaine. Chacune de ses paroles ne sont qu’un moyen de tromper, de manipuler, pour que cela profite à son propre égo, à sa propre soif de sang. Et ce qui est sûr, c’est que si Enkidiev attaquait à Perle, ils seraient en mauvaise position. Car les Perlois avaient l’avantage du terrain. Du nombre. Et car il y avait Cassya.

– Je veux que deux soldats soient postés devant la salle où aura lieu la réunion, que plusieurs autres soient avec moi à l’intérieur. Et que deux autres soldats se tiennent plus à l’écart mais qui seront prêts à rejoindre les combats. Dans le cas où les soldats d’Enkidiev restent grouper en un même endroit, je veux que mes hommes les plus éloignés viennent les encerclés tandis que les plus proches se tiennent prêts à se lancer dans la bataille. Je ne veux pas de pitié ! Je ne veux pas de compassion ! Si combat il y a, je veux voir le sang repeindre le sol du Palais, je veux voir des corps déchiquetés et démembrés ! ET JE NE VEUX PAS VOUS VOIR TREMBLER COMME DES FILLETTES !

Et une tête tranchée. Non, elle ne l’avait pas tué pour rien. Elle ne l’avait pas fait sur un coup de tête. C’était un nouveau, un novice fraichement promu. Il s’était tenu au premier rang dans l’espoir de faire bonne impression, mais lorsque Cassya avait parlé de massacres, il avait commencé à se décomposer. Dans son regard il y avait de l’angoisse et de la terreur. Il avait commencé à trembler comme une feuille tandis que lorsque son supérieur éleva le ton, c’était à peine s’il ne s’était pas pissé dessus avant de mourir. Le message était clair. Pas de quartier. Il fallait montrer que les Perlois étaient forts. Et que ce n’était pas le meurtre d’un Gouverneur de pacotille qui allait les déstabiliser.  

– EN AVANT !
– CHEF OUI CHEF, dirent-ils à l’unisson avant de se mettre en mouvement.

Ils allèrent chacun à leur poste. Cassya et d’autres gardes se dirigèrent vers la salle en question. Un garde s’arrêta dans le couloir, les autres continuèrent. La Gouverneur dit aux deux soldats positionnaient devant les portes de ne laisser passer que quatre des représentants d’Enkidiev avant d’y entrer suivit de près par ses autres hommes. Pour y recevoir la Chef Seccyeth, et deux autres de son armée. Cassya savait que Khanrell avait positionné ses soldats un peu partout dans le château, elle espérait juste qu’il n’y aura pas concurrence avec ses propres soldats. Il faut dire qu’elle les entrainait pour être les meilleurs, il y a donc un certain besoin d’être reconnu comme le meilleur dans leur esprit.
S’asseyant sur son trône, Cassya poussa un soupire las. Ce que cela pouvait être long ! Vêtue tout de noir, les cheveux coiffés en une myriade de petites tresses dont quelques unes tombaient sur son épaule droite, son épée et plusieurs lames disséminées partout sur son corps, la jeune femme attendait, le regard fixe et dirigé droit devant elle, se retenant de s’acharner sur un de ses gardes pour faire passer son impatience. Ce fut Khanrell qui soulagea (un petit peu cependant) la frustration de la Gouverneur en lui apprenant que les ennemis allait bientôt arriver avec un magnifique drapeau blanc pour le pourparler. Elle faillit grimacer lorsque la Chef l’appela Altesse. Elle n’était pas habituée à ce genre d’appellation, elle préférait les « Chef », « Maître », « Mon Supérieur », et tout ce qui a un rapport avec son ancien statue de Chef des armées. Altesse, cela faisait trop… Princier. Et Cassya était loin d’être ce genre de personne qui s’en mettait plein les poches et exhibaient ses richesses par de belles robes et des bijoux partout sur son corps. Elle préférait nettement user de l’argent de Perle pour l’armement, les vivres, le commerce avec les autres colonies. C’était beaucoup plus lucratif que de s’acheter des bijoux inutiles et encombrants. Quant à ses habits, la Gouverneur était encore adepte de la tunique et du pantalon moulant avec botte noir en prime. Seuls quelques fils d’or décorant ses habits faisaient comprendre qu’elle n’était pas n’importe qui. De toute manière, qui ne connaissait pas l’intrépide Cassya ?

– Je ne suis pas folle au point de laisser entrer n’importe qui dans cette salle, mais c’est gentil de le penser ! Cela ressemble presque à un compliment.

Ironie ? Sarcasme ? Ou juste une franchise étrange ? Cassya n’était pas le genre de personnes qui aiment les compliments flatteurs. Au contraire, dites-lui qu’elle est complètement folle, timbrée, sanguinaire et d’une violence inégalable, et là, cela ressemblera à un compliment pour la jeune femme !
Et c’est avec un petit sourire sans joie qu’elle accueillit les personnes censées défendre la paix très bancale entre ce qui restait de l’Empire et ce qui reste d’Enkidiev.

Spoiler:
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Askidielle
Reine de Turquoise
Askidielle


Date d'inscription : 29/12/2013

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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeDim 2 Fév - 9:17

Askidielle soupira. Elle ne devrait pas être là. Elle aurait dû être en train d'aider son peuple et régner tranquillement. Bon, elle était officiellement en train d'aider son peuple mais pas à la manière dont elle l'imaginait.
Foutus rebelles !
Foutu gouverneur !
Foutues colonies !
Foutue guerre !
Pas capable de conserver la paix entre eux ces incapables !

Du coup, au lieu d'être chez elle, elle se trimballait avec son escorte ainsi que deux Chevaliers et un de leurs apprentis, Murdoch n'était autre que la sous-chef des Chevaliers et Rosalinde ainsi que l'Écuyer Furie.
La souveraine de Turquoise, qui était pourtant proche de son peuple, maudit ses sujets qui s'étaient aventurés chez l'ennemi avec l'ide folle et insensée de kidnapper le Gouverneur de Perle ! Alors bien sûr, la reine voulait reprendre ce territoire mais pas de cette façon !

Heureusement, la Colonie de Perle était voisine du Royaume de Turquoise, il n'y avait donc pas beaucoup de temps pour s'y rendre. A peine partie, Askidielle avait déjà envie de rentrer. Comme elle aurait aimé admirer le paysage, mais sa cécité l'en empêchait, elle maudit ses yeux pour la énième fois.

Un des gardes de l'escorte lui tapota l'épaule et lui marmonna que le château de Perle était en vue. Alors, l'aveugle fit ce qu'elle devait faire pour la sécurité de la garde.

- Bien ! Maintenant que le château de Perle est en vue, les gardes resteront à la frontière, et seules les Chevaliers ainsi que leur Écuyers me suivront.

Comme elle s'y attendait, les protestations furent nombreuses mais elle les ignora et leur tourna le dos. Elle n'aimait pas se séparer d'eux mais Murdoch et elle s'était mises d'accord, en territoire Perlois, pas de gardes. De toute façon, s'ils venaient, ils auraient vite fait de repartir !

Askidielle détestait sa cécité surtout en ces moments-là, des moments importants et décisif, heureusement, elle n'était pas sourde ou encore muette.
Elle se retourna en direction de la Sous-Chef des Chevaliers - et oui ! même si elle ne voyait que dalle, elle percevait les mouvements - et lui demanda :

- Je me demande bien pourquoi ces rebelles auraient tué le Gouverneur de Perle. Ce ne sont que des insensés, des imbéciles. Et vous, avez-vous une hypothèse sur le sujet ?

Durant ces courtes paroles, il se retrouvèrent devant le château Perlois et Askidielle, elle, était perdue dans ses pensées.
La souveraine ne pensait plus qu'à ça. D'accord Perle était sensé appartenir aux Enkiev, mais si les rebelles faisait des actions comme celle-ci, c'est toute la population qui finirait par s'y mettre.
Et ce serait un massacre, un bain de sang...

Résumé:
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Iris
Seccyeth d'Élite
Iris


Date d'inscription : 28/12/2013
Âge : 31

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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeDim 2 Fév - 14:06

Woww… Voilà toute une nouvelle qu’on nous avait annoncée. Le gouverneur de Perle était mort. Comment? On ne savait pas trop pour l’instant et c’était bien cela le problème. On s’accusait tous. Meurtre ou accident… Encore trop tôt pour le dire. Pourtant, c’est ce qu’on voulait savoir. C’est pour cela que mon maître ou ma sœur, comme vous voulez, décida de se rendre à Perle pour rencontre les gens concerné et de voir ce qui allait se passer par la suite. Bon, on savait un peu ce qui allait se passer. Du moins, moi je pensais qu’on allait déclarer les hostilités bien assez vite. Je veux dire, qui allait croire qui. Les colonies n’allaient pas croire Enkidiev et vice versa. Habituellement, je voyais tous en rose. Et j’allais continuer, ne vous inquiétez pas. J’étais quand même la fille trop joyeuse du l’ordre. Celle qui remontait toujours le moral de sa sœur et de ceux qui avait des doutes. Je ne pouvais pas faire autrement.

Je devais calmer ma sœur. Celle-ci ne semblait pas vouloir y aller pour les bonnes raisons. Quand nous avions reçu la missive, la chef n’avait pas l’air des plus convaincu. Je lui promis d’être présente et de capter tous signes de mensonges. Et que si cela arrivait, je lui laissais le droit de s’amuser avec eux. Mais s’ils disaient vrai, on devait les écouter. Essayer de lui faire comprendre cela vous… Enfin, je pense que j’ai réussis un peu. C’était presque amusant de voir comment il avait des soldats un peu partout de poster. Si une guerre éclatait maintenant, ça n’allait pas être des plus jolis ça c’était certain. Un vrai bain de sang. J’espérais donc que ça n’allait pas terminer ainsi.

Dans la grande salle, je ne disais point un mot pour l’instant. Écoutant simplement ce qui se passait à la recherche de tous mensonges. C’était plutôt calme. Disons que nous attendions tous l’arrivée des Enkidievs pour l’instant. C’est ma sœur qui brisa le silence en annonçant qu’ils arrivaient. Disant aussi qu’il ne devait pas avoir trop de monde dans la salle. Ce qui était bien quand même. J’eu un sourire en écoutant la répondre de la gouverneure. Disant qu’elle n’était pas folle au point de laisser rentrer qui compte dans la salle. Bonne chose… Je laissai échapper un soupire en tournant les yeux.

« Vous êtes tellement belles à voir ainsi. On dirait presque les meilleures amies du monde. Ce n’est pas pour gâté vos petits jeux tous mignons, mais si vous agissez ainsi devant les autres, on va vite perdre notre crédibilité. Ils n’auront qu’à nous détruire de l’intérieur pour gagner. Jouer dont neutre aujourd’hui et on risque de s’en sortir un peu plus. »

Mon sourire n’avait pas quitté mon visage. J’avais simplement avertie car je savais ce que c’était que de détruire de l’intérieur. Psychologiquement plus que physiquement. C’était ma façon de combattre bien souvent. Même si habituellement je trouvais amusant ce genre de jeu, c’était simplement quand c’était dans l’autre camp. Pas dans le miens. Une nouvelle venue arriva. La Reine de Turquoise si mes souvenirs étaient bon. Je la saluai poliment de la tête. Allez les petits Enkidievs, arriver pour qu’on voie ce qui s’est réellement passer. Je n’avais pas envie de rester planter ici pendant des heures. Même si c’était surement cela qui allait se passer. La discutions allait être longue car nous nous n’attendrions pas sur qui a fait quoi. Je me mis donc à penser à tout cela. Pensez un peu trop fort, d’où une phrase sortie dans murmure.

« J’attends leur explications avec impatience… »
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Khanrell
Chef des Seccyeths
Khanrell


Date d'inscription : 09/12/2013
Âge : 31
Royaume/Colonie habitée : Argent

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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeLun 3 Fév - 13:10

Il y avait quelque chose qui dérangeait beaucoup trop Khanrell dans l’attitude de Cassya. Certes, la Chef des Seccyeths désirait elle aussi à cent dix pour cent que la Guerre recommence, afin de venger les siens, exterminer cette racaille qui lui résistait depuis trop longtemps… Mais ses sens empathiques ne relevaient pas les mêmes ambitions de la nouvelle Gouverneur de Perle. Ce n’était pas la colère qui animait l’autre Pardusse dans son désir de combattre, mais de la soif de sang pur. Il ne semblait même pas qu’elle avait une raison valable pour vouloir tuer. Enfaite, la Seccyeth se demandait pourquoi il provenait de la Perloise une sorte d’excitation malsaine à l’idée de la Guerre, alors que n’importe quel soldat est plutôt inquiet pour sa personne. De plus en plus déconcertée par ce qu’elle ressentait dans la personnalité de la Chef d’Armée, elle décida de cesser d’analyser ses émotions. Elle se doutait qu’Iris l’avertirait s’il y avait quelque chose de notable empathiquement, elle était plus douée qu’elle à ce jeu-là de toute manière.

Juste au moment où elle coupait son lien empathique avec la Gouverneur, celle-ci répondit d’un ton qui laissait croire à un sarcasme d’une habileté exemplaire puisqu’elle semblait presque honnête. Elle demandait carrément à Khanrell si elle la pensait folle, la remerciant de penser une telle chose d’elle…

*Derien…* pensa la Chef des Seccyeths qui, bien franchement, commençait à croire que Cassya était effectivement un peu folle.

Toutefois, elle prit la peine d’essayer d’être politiquement correct et de clarifier le sens de ses paroles pour ne pas avoir l’air de celle qui contrôle tout (ce qu’elle est en réalité). Il y a toutefois une chose à savoir avec Khanrell, si vous ne la connaissez pas… Elle déteste le sarcasme, elle peut tuer juste pour remettre à sa place une personne qui ose lui répondre d’une façon qu’elle juge incorrect envers elle, car elle se croit, se sait, se pense bien supérieure à vous tous. De toute façon… Elle est la Chef. Alors qu’elle voulait rattraper ses paroles, elle ne put donc s’empêcher de clarifier également son titre, sa personne, bref son importance, et rappeler sa place à Cassya.

-Je tiens à préciser que cette question était innocente et entièrement dépourvue de mauvaises intentions, ce n’était que pure confirmation, il faut que je penses à protéger les miens moi aussi ce qui me pousse à être aussi perfectionniste. Demande à mon apprentie Iris, elle est maître des mensonges et pourra confirmer que je dis la vérité. Rappel-toi juste une chose par contre Cassya… Je suis la Chef des Seccyeths, l’ordre chargé de protéger tout le continent, toutes les colonies… Hiérarchiquement, une Gouverneur ne m’est absolument pas supérieure… Les Gouverneurs n’ont donc aucun droit de se montrer impertinent envers moi-même, s’ils veulent que je les garde dans mes bonnes grâces. Simple remarque, je ne veux surtout pas que tu penses que je te prends pour une folle de ne défier, je te préviens c’est tout…

De côté les Votre Altesse et marques de courtoisies. Si quelqu’un est incapable de montrer le respect qui lui est du Khanrell, elle ne le fera certainement pas en retour. Leçon du Caractère de la Jeune Chef 101.

Si la Seccyeth avait emmené sa sœur avec elle, c’était pour pouvoir juger de la qualité de parole des Enkievs, parce qu’elle ne croyait pas qu’ils soient honnêtes avec eux. Iris n’était certainement pas là pour montrer qu’elle avait du pouvoir de persuasion sur sa supérieur, et cette dernière s’en voulait de ne pas l’avoir avertie avant d’agir fraternellement avec elle devant la Gouverneur de Perle. Fidèle à son habitude de ne pas se forcer pour être courtoise envers sa grande-sœur, l’apprentie rappela aux deux adultes qu’elles avaient un peu trop l’air des «meilleures amies du monde» sur un ton sarcastique, qu’elle les trouvait mignonnes mais que ça nuirait à leur crédibilité si elles faisaient la même chose pendant les pourparlers avec les Turquais. Soupirant, Khanrell se redressa et lança un regard noir à sa sœur, mais préféra régler le tout en privé pour ne pas montrer qu’elle laisse à son apprentie plus de liberté qu’aux autres.

-Tu ne me parles pas comme ça Mademoiselle Iris, souviens-toi de la raison pour laquelle tu es ici et tiens-toi en à ça! jappa-t-elle comme elle l’aurait fait avec n’importe quelle autre apprentie récalcitrante, mais de façon qu’elle n’avait jamais fait avec sa sœur.

***[Iris]S’il-te-plait Iris, ne fait pas ça devant Cassya, elle est folle pour de vrai. D’ailleurs si tu t’en sens la force je te mets sur le contrat de la surveiller elle aussi pendant notre rencontre en même temps que les Turquais. Tu sais que je peux en laisser passer beaucoup avec toi, parce que je t’aime énormément, mais ne me fais pas honte je ne peux pas perdre ma crédibilité devant cette Gouverneur sanguinaire et sans pitié, sinon elle pensera qu’elle est meilleure que moi. Alors maintenant, aie l’air d’avoir un peu de remords et penche la tête comme si tu croyais vraiment en ma férocité, jusqu’à ce que je te fasse signe, d’acc? ***

C’est là qu’entrèrent à la fois ce qui semblait être une Reine, probablement la dirigeante de Turquoise car elle ressemblait à la définition qu’en avait fait les espions de l’Ordre, ainsi que trois femmes en verts. Une semblait très jeune et devait être apprentie, les deux autres étaient adultes.

Parmi celle-là, il y avait bien sûr Murdoch.

Khanrell réprima une envie de lui sauter immédiatement à la gorge dès qu’elle mit les pieds dans la salle.

* Foutu drapeau blanc…*

Elle entendit un marmonnement du côté de son apprentie, mais elle n’y fit pas attention et attendit que quelqu’un lance la conversation, pensant qu’il serait préférable que les Dirigeants des Royaumes concernés débutent le Jugement.

Sa main était posée sur le pommeau de son épée, une lame très fine, légère et simple, car Khanrell n’était pas une femme forte mais agile. Enfaite l’épée servait plus à rappeler aux gens qui elle était, car elle utiliserait plutôt pour se battre la série de petits couteaux de lancer qui lui ceignait le torse et le dos. Elle avait posé son arc par terre parce qu’elle ne risquait pas de s’en servir en cas d’urgence car ça risquait plus de ressembler à un combat rapproché qu’à une possibilité de tirer des flèches, mais elle n’avait pas été capable de s’en départir en le laissant à Shenya, qui surveillait le Château du haut du ciel, prête à intervenir.

Même si ça la démangeait, il ne fallait pas que cette rencontre finisse en boucherie pour autant. En temps voulu, elle lancerait la vraie Guerre, et là… Les Enkievs devraient expier leurs fautes…
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Murdoch
Sous-Chef des Chevaliers d'Enkidiev
Murdoch


Date d'inscription : 06/12/2013
Âge : 36
Royaume/Colonie habitée : Rubis

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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeMer 19 Fév - 21:22

Murdoch soupira doucement. C'était la elle-ne-savait-combien-tième fois depuis le départ. Pour tous, la Sous-Chef n'avait que l'air de soupirer, pensive et mélancolique. À l'intérieur, elle bouillonnait de rage ! Un groupe de rebelle issu de Turquoise avait enlevé le gouverneur de Perle. En chemin, celui-ci était mort. Maintenant, Perle demandait une explication. Murdoch savait que la paix n'en tenait qu'à un fil. Du jour au lendemain, les deux ennemis pouvaient à nouveau sombrer dans une guerre sans merci. Murdoch savait que c'était inévitable. Par contre, elle aurait aimé que se lendemain prophétique arrive bien plus tard...

Heureusement, Murdoch avait été prévenue tout de suite lorsque l'incident était arrivé. Ah oui, en passant, on a capturé le gouverneur de Perle et puis... ben... il est mort... Mais hey, tout est ok, non ? La Sous-Chef aurait été en furie ! Et ce n'était pas un jeu de mot douteux avec le nom de son Écuyer. Elle avait été furieuse. Elle avait bouillonner de rage ! Pendant trois ans, trois années complètes, elle avait veillée sur la paix, régler les différents, prévenus les confrontations, calmer les esprits. Elle avait usé de toute sa diplomatie et de toute la prestance que lui donnait son rôle de dirigeante de l'Ordre d'Enkidiev. Et voilà qu'un groupe d'imbécile en mal du pays ruinait tout. Parce que Murdoch n'était pas sotte, elle savait que l'histoire n'arrêterait pas là ! En apprenant la nouvelle, elle s'était ruée à Turquoise. Elle avait confiée Furie à Rosalinde, préférant régler cette histoire seule... pour l'instant. Askidielle l'avait accueillit et elle avait pu interroger les rebelles. Leur version était pathétique et faisait peu de sens. C'était une bande de jeune con écervelée qui s'était pensée plus malin que les autres. Portée par leur imbécillité et un surplus de testostérone, ils étaient partis pour Perle, leur ancienne patrie, où ils avaient enlevé le vieux gouverneur. Leur but avait été de demander l'ancien royaume en rançon. Le gouverneur pour Perle. Parce que, bien entendu, si leur plan réussissait, il était évident que les Colonies de l'Empire leur donnerait Perle juste comme ça sans aucune tentative de représailles. Mais leur plan n'avait pas réussi. Au contraire ! Le gouverneur, selon eux, s'était blessé et ils l'avaient stupidement laissé mourir, ne sachant pas comment le soigner. Murdoch les aurait gifler. Elle aurait voulu.... elle aurait voulu.... Arg ! Quelle bande d'imbécile ! Ne comprenaient-ils pas tout le travail qu'elle et l'Ordre avait fait pour maintenir la paix ! Ni comprenaient-ils pas non plus les conséquences de leur geste insensé ! Les rebelles leur avait jurer qu'il s'agissait d'un accident, qu'ils n'avaient pas voulu le tuer, qu'ils n'avaient eu aucune intention de lui faire du mal. Elle était prête à le croire. Pas parce qu'ils étaient convainquant ou semblait sincère mais parce qu'un otage mort n'était pas un otage utile et que leur plan initial demandait que le gouverneur soit en vie, sain et sauf ou en tout cas pas trop amoché. Elle n'avait pas perdu plus de temps à discuter avec ces morons. Murdoch avait voulu discuter d'une stratégie avec Askidielle, utiliser le temps qui leur était donné pour trouver la meilleure façon de se tirer de cette situation épineuse. Elle avait fait demandé Furie et Rosalinde. Malheureusement, la convocation de venir à Perle était arrivée encore plus vite qu'elle n'avait anticipé. Heureusement, son Écuyère et sa consoeur était arrivée à temps. Murdoch s’était donc mise en route accompagnée de celles-ci et d’Askidielle, la Reine de Perle.

Maintenant, la Sous-Chef se tenait devant l’immense porte du lieu de rendez-vous. Elle soupira encore. Elle n’avait pas envie d’aller à l’intérieur. Aucunement. Mais elle n’avait pas le choix. Comme toujours. Murdoch descendit de sa monture et fit signe à ses compagnons de faire pareil. La route avait été longue et elle espérait qu’elles auraient toutes le temps de se reposer un peu avant que commence les pourparlers. Connaissant un peu la dureté de la Chef des Seccyeths par contre, elle en doutait. Khanrell metterait probablement tous les avantages de son côté, y compris la fatigue de ses opposants. Ça n’avait rien de bienséant et encore moins de courtois par contre. À quoi bon gagner si c’était en terrain inégale… Murdoch changea rapidement ses pensées. Elle préférait ne pas trop s’attarder à du négatif. Son but n’était pas de chercher des problèmes mais bien de régler une situation épineuse.

Majestée, dit-elle en s’adressant à Askidielle en premier. J’aimerais savoir, jusqu’où êtes vous prête à aller pour garder la paix ?

Les yeux mauves de Murdoch dardait Askidielle, sondant son âme. Elle se tourna ensuite vers ses consoeurs Chevaliers.

Et vous Mesdames ?

La Sous-Chef leur donna un moment afin de réfléchir à leur réponse. Lorsque la première à trouver ouvrit la bouche pour parler, Murdoch lui fit signe de se taire. Elle ferma les yeux, inspira profondément et soupira. Encore.

Nous sommes ici pour tenter de trouver une solution à la… situation, qui s’est récemment produite. Je ne sais pas encore quel sera le but de nos opposants. Je veux cependant que tout soit claire entre nous. Notre but est de régler cette situation. De tout éviter pour que la guerre ne recommance pas. Peut-être recommancera-t-elle un jour. Sans doute. Mais ce jour ne sera pas aujourd’hui. Nous punirons les coupables s’il le faut. Nous demanderons pardon même si notre orgueil hurle de douleur ! Nous ne sommes pas prêt. Pas encore. Je dois vous demander de laisser de côté vos émotions pour la durée de cette rencontre. Si vous êtes attaquez, ne répondez-pas ! Nous ne pouvons nous permettre de faire déraper encore plus les choses. Nous sommes en terrain glissant Mesdames, votre Majestée. Tout se joue contre nous. Ne leur donnez pas plus d’armes ! Suis-je claire ? Bien. J’aimerais maintenant entendre vos réponses.

Murdoch leur donna le temps de répondre. Il était primordial qu’elles comprennent. Murdoch était décidé. Il était hors de question question que la guerre reprenne par leur faute. La Sous-Chef prit son courage à deux mains et sonda les dames de son équipe des yeux.

Prêtes ?

Murdoch poussa la porte, et entra à l’intérieur…




Murdoch eut un frisson dans le dos. Elle se trouvait en terrain ennemi. Depuis un moment déjà bien entendu. Mais elle était venu si souvent à Perle durant son apprentissage… L’ancien Royaume avait beau être ravagé, ce n’était pas la même chose. Tout Enkidiev au complet était ravagé. Non, elle n’avait pas ressenti cette impression avant d’entrer. Lorsqu’elle avait apperçu le château, elle avait été trop préoccupée par ses coéquipières pour porter attention à l’architecture. Mais maintenant qu’elle se trouvait à l’intérieur, c’était autre différent. Tout était si… hostile. Murdoch ne s’était jamais sentie si loin de chez-elle. Et pourtant, elle était bien sur Enkidiev ! Ce territoire leur appartenait. Alors que ses pas résonnait dans l’édifice par contre, l’echo qu’ils lui renvoyaient lui indiquaient tout le contraire. Elle se dit à ce moment qu’elle aurait bien aimé être Écuyer encore. Suivre un Maître et s’en remettre à ses instructions. Mais tout était différent. Elle était Sous-Chef de l’Ordre. C’était elle qui le dirigeait. La seule raison pourquoi elle n’était pas officiellement Chef était sa trop grande estime pour l’ancien Chef. Elle ne se sentait aucunement apte à le remplacer. Du moins, pas entièrement… Murdoch jeta un regard furtif vers Furie et Rosalinde. Elles comptaient sur elle. Murdoch se devait d’être forte. Elle était à présent le pilier contre lequel l’Ordre entier s’appuyait. Le fait qu’elle ne voulait pas de cette responsabilité n’était qu’un détail inimportant. Seul comptait l’Ordre et la survie des Royaumes libres. Murdoch se dit pendant un moment qu’elle aurait bien aimé voir la tête de l’ancien Chef s’il avait vu la position dans laquelle elle se trouvait aujourd’hui, elle a qui il n’avait donné ce titre que pour lui donner une certaine importance durant les négociations diplomatiques… Mais cette pensée ni fit que la déprimée encore d’avantage.

Murdoch et sa petite bande arrivère bientôt dans la salle de négociation. Elles n’avaient effectivement pas été reconduit à une chambre où elles auraient pu déposer leur effets. Elles ne se virent pas offert un bain, une collation et un peu de temps pour se rafraîchir et se remettre du voyage. La Sous-Chef de l’Ordre d’Enkidiev pénétra donc dans la salle d’audience vête de ses robes de voyage, couvertes de poussière et de saleté. Murdoch prit cette situation à son avantage. Elle pénétra dans la salle, confiante et sereine même si c’était le contraite. Elle avait toujours été fortement habile à dégager l’émotion qu’elle voulait même si ce n’était pas le cas. Aujourd’hui était une excellente journée pour le démontrer. Elle était guerrière et elle était aristocrate. Les deux se fondaient présentement alors qu’ils étaient généralement en conflit. Sa robe de brocart épais et de cuire à l’allure militaire raide de boue l’enveloppait. Avec élégance, Murdoch s’assit à la chaise qu’on lui présenta. Elle enleva son grand chapeau et le déposa d’un geste gracieux. Elle donna l’impression que la saleté ne la dérangeait pas, qu’elle savait lorsqu’il était le moment d’être bien mise et coquette et lorsqu’il était le temps de se plonger les mains jusqu’aux épaules dans la crasse pour le bien de tous. Murdoch fit signe à ses soeurs d’armes de s’asseoir également et s’assura qu’Askidielle était traité avec toute la politesse que demandait son rangé élevé. Elle aurait aimé avoir plus de temps pour discuter d’une stratégie commune. Elles avaient été si pressée par le départ et le voyage que les seuls mots qu’elles avaient pu échanger avait été pendant le difficile trajet.

Par politesse, Murdoch laissa les gens de l’Empire parler et relater les derniers événements. Elle garda le silence pendant un moment. Elle parla ensuite. Avec des paroles lentes et un ton de voix doux. Elle ne se leva pas mais resta assise.

Bonjour à toutes et merci de vous être déplacer. Je ne connais malheureusement que peu d’entre vous. Je me nomme Murdoch Anastasia. Je viens du Royaume de Zénor que vous avez annexé lors de votre arrivée. Je suis Sous-Chef de l’Ordre d’Enkidiev et agierait aujourd’hui en tant que dirigeante de l’Armée libre en l’absence de celui qui nous a quitter. Puis-je savoir à qui j’ai l’honneur de m’adresser, se présenta-t-elle en faisant un effort surhumain pour qu’aucune nuance de rancueur ne vienne poindre dans son discours lorsqu’elle parlait de son Royaume de naissance.

Il était primordiale de garder de bonnes relations. Toutes savaient qu’elles étaient ennemis, mais il ne servait à rien de démontrer ses émotions. Murdoch voulait que cette discussion se déroule sans passion ni aléas émotionel. Ce qui serait sans doute très difficile pour celui qui avait perdu un parent ! Aussi redoublait-elle d’efforts pour paraître calme et posée, espérant donner ainsi le ton de la discussion. Elle espérait également ardement que ses collègues suivraient son exemple et laisserait de côté leur sensibilité. Oui, les Royaumes avaient été envahis, les familles déchirées et beaucoup de frères, soeurs, parents et amis perdus. Mais il n’était pas nécessaire aujourd’hui de régler ses comptes. Murdoch ne put cependant ne pas sentir la petite aiguille qui vient lui percer le coeur lorsqu’elle parla de l’ancien Chef. Elle se sentait si incompétante. Mieux aurait probablement valu leur dire qu’elle était dirigeante à part entière de l’Ordre d’Enkidiev. Les autres l’auraient sans doute pris d’avantage au sérieux. Elle ne voulait pas qu’elles pensent qu’on ne leur avait envoyé qu’un subalterne. Khanrell savait qu’elle dirigeait l’Ordre de manière totale, bien entendu, mais pas les autres. Sauf qu’en même temps, elle se sentait incapable de prendre la place du Chef. Il avait été son conseiller, son ami, son commandant… son confident. Murdoch ne se sentait pas à la hauteur. Elle faisait de son mieux et dirigeait adéquatement l’Ordre, mais ce ne serait jamais comme lui. Pour elle, il resterait le Chef. Le seul. Celui derrière lequel les autres se ralliaient. Elle ne faisait que suivre son exemple et ne pouvait tout simplement pas s’arroger le titre que sa mort lui avait arraché.

Voici Mademoiselle Furie du Royaume de Turquoise, mon Écuyère et Apprentie.

Murdoch tendit la main vers Furie, lui indiquant de poursuivre la présentation qu’elle avait entammée. C’était une chance inouie pour l’Écuyère. Elle la faisait passé avant Rosalinde et Askidielle. Murdoch était certaine que les deux autres comprendraient. Son souhait était que la jeune femme saisisse cette opportunité pour faire une belle impression. Elle voulait mettre au devant la relève, montrer que l’Ordre grandissait, prospérait. Qu’elle avait confiance en les futurs chevaliers. Elle laissa ensuite à toutes le temps de se présenter adéquatement. Lorsque le tour de table fut compléter, Murdoch se racla doucement la gorge afin de réatirer l’attention vers elle. Elle se leva ensuite, pour la première fois depuis son arrivée, et commença son discours.

Je sais que nous sommes toutes ici afin de savoir si le dernier élément a été un assassinat ou un bête accident. Pour être franche avec vous, je me fiche éperduement de savoir ce qu’il en est. Débattre pendant des heures des motifs profonds d’un groupe de rebelle ne m’intéresse guère. Le fait est, et restera, qu’un gouverneur est mort et que la paix est menacée. Nous savons, vous et moi, qu’aucun de nous n’est véritablement prêt à reprendre cette guerre. Beaucoup le souhaiterait, les récents événements en sont la preuve. Mais le peuple est-il vraiment prêt ? Les armées sont-elles assez renflouées ? Vous pouvez prétendre que c’est le cas de votre côté, mais je n’en croirai malheureusement rien. Je suis venue ici pour discuter avec vous, Mesdames, de la meilleure façon de régler cette situation. Sa Majestée ici présente, la Reine Askidielle de Perle, nous assure qu’il s’agit d’un geste d’un groupe de rebelles. L’attentat, appelons-le ainsi, n’a aucunement été commandé, ni par l’Ordre d’Enkidiev que je représente ni par le Royaume de Perle que Sa Majestée la Souvenaire Askidielle représente. Elle a donc tenu à venir ici afin d’offrir ses excuses au successeur et s’assurer que juste réparation sera offert et je suis ici afin de discuter avec vous des modalités de punition des dissidents. Bien entendu, le geste que ces rebelles ont posé est inadmissible. Les contrevenants ont été arrêtés et sont présentement enfermés dans une cellule à Turquoise sous la supervision du Chef de Garde. Nous voulons cependant avant de commencer la discussion nous offrir nos plus sincères condoléances !

Murdoch posa la main sur son coeur afin de marquer son honnêteté. Et c’était effectivement sincère.

Maintenant que c’est fait, nous pouvons parler des éléments importants. Les contrevenants sont partis du Royaume de Turquoise le mardi et sont revenus le dimanche trois semaines plus tard. Nous voulons savoir si entretemps ils ont fait d’autres dommages, outre la tragédie. Nous aimerions également impliquer la famille du défunt dans nos délibérations afin de savoir comment seront punis les rebelles. Cet incident, je le répête, n’étais aucunement planifiée ni voulu par le Royaume libre de Perle et l’Ordre d’Enkidiev, réitéra Murdoch. Vous pourrez, par la suite, bien entendu débattre du but profond des dissidents afin de décider de l’ampleur de leur chatiment. Je crois toutefois que ces décisions peuvent être prises par la suite et que de telle discussions ne sieraient pas l’ampleur de la situation urgente dans laquelle nous nous trouvons en ce moment. Nous nous trouvons au bord d’un dangereux précipices Mesdames, votre Majestée. Allons-nous laisser la paix existant en ce moment être ruinée par l’action isolée d’une poignée d’écervelée ? Bien sur que non. Nous avons toutes travailler trop fort, chacun de nos côtés, à penser nos blessures, rassembler ce qui restait de notre peuple, ramasser les décombres, planters les champs, s’occuper des malades, afin de voir se voler en éclat tous les efforts des trois dernières années.

Murdoch savait qu’elle jouait elle-même à un jeu dangereux. Beaucoup était de ceux qui voulaient que cette guerre recommence. Les actions des rebelles de Turquoise n’en était que la preuve la plus flagrante. Elle souhaitait avoir été assez claire sur ses intentions avec les trois femmes qui l’accompagnaient pour compter sur leur appui. Elle ignorait par contre ce que voulait le camp d’en fasse. La Sous-Chef prit une pause et soupira. Cette fois clairement. Tous l’entendire. Elle baissa le regard et s’accorda un moment avant de relever la tête. Mieux valait être franche et honnête.

Je ne suis pas dupe. Ni aveugle ou idiote. Il y aura une guerre. Nous le savons toutes. Ce n’est nullement un secret. Tout le monde le sait. Un jour, les deux armées s’affronteront à nouveau. Cette situation ne peut durer éternellement… Mais elle peut continuer encore un peu. Comme j’ai dit plus tôt, aucun de nous n’est véritablement prêt. Le peuple s’est à peine remis de ses blessures, dans notre cas, et de son départ, dans le vôtre. Quel type de guerre ce genre de situation engendrera-t-il ? Quelques affrontements sanglants à l’image du dernier avant de rentrer à nouveau chacun chez soi, épuisée et défait, ou alors un massacre total où tous perriront ? Le peuple ne peut suivre une autre guerre pour tout de suite. Nous avons besoin de soldats, nous avons besoin de nourriture, d’épées, d’armures, de canons, d’uniformes, d’armement et de forteresse. Aucun de nous ne possède présentement ce qu’il faut pour mener une campagne. Oui, nous réglerons une fois pour toute cette situation temporaire, mais lorsque nous le ferons, ce sera dans les règles de l’art. Oui, nous nous affronterons à nouveau un jour. Et ce jour sera glorieux. Nos étendars voleront haut et fier ! Le peuple scandera le nom de ses champions. Nous irons au champ de bataille et nous verrons lequel de nous est le veritable maître d’Enkidiev. Ce sera un affrontement comme le continent n’en a jamais connu ! Les batailles seront glorieuses et le vainqueur sera celui qui pourra déclarer, fier et sans aucune lueur de doute, qu’il a été le plus fort, le plus valeureux, et non tout simplement celui qui, devant une course vers la déchéance à sur continuer le plus longtemps.

Murdoch frapa la table avec la paume de sa main. Son geste en surpris plus d’un. Elle faisait rarement preuve de violence, mais aujourd’hui, elle avait besoin de marquer son discours par sa détermination et sa loyauté envers le code de la chevalerie. Non, Murdoch Anastasia de Zénor n’était pas une guerrière, mais elle avait élevé Chevalier et savait ce que ce devait d’être la guerre. Ce n’était pas une boucherie sanglante, c’était une épreuve d’honneur et d’adresse où l’ont se mesurait à un adversaire à notre taille afin de déterminer lequel était veritablement le meilleur.

Enkidiev appartiendra aux meilleurs soldats. À ceux qui sauront faire preuve de courage. À ceux qui suivront leurs ordres jusqu’à la fin. À ceux qui, devant le champ de bataille, sauront faire preuve d’élégance et de noblesse. Nous sommes des soldats… et non des bouchers. N’importe qui peut brandir un couteau. Enkidiev appartiendra à ceux qui savent manier l’épée avec honneur. Maintenant, je vous le demande Mesdames, est-ce ainsi que vou voulez repartir cette guerre glorieuse ? Est-ce ainsi que vous voulez inscrire à jamais vos noms dans les récits que raconteront les grands-mères à leurs petits-enfants ? À cause de l’action isolée d’un groupe de rebelles sans cervelle qui agire sans discuter ?

Murdoch leur laissa le temps de peser ses paroles.

Non ! Lorsque ce jour arrivera, ce sera officiellement que nous nous déclarerons la guerre. Notre première rencontre sera dans les champs de bataille, à l’aube d’une journée rouge à jamais inscrite dans nos mémoires comme le commencement de la fin !

Elle s’était principalement adresser à Khanrell et les membres de son armée lors de son discours. Murdoch espérait qu’elle avait su aller chercher en eux leur instinct de soldat et leur besoin de se mesurer à un adversaire afin de déterminer lequel des deux étaient le plus méritant, et non de se livrer à une véritable boucherie où vainqueur serait simplement celui qui était le moins à bout de force. Elle ignorait quel genre d’idéologie suivait l’Empire mais, pour avoir rencontrer Khanrell lors de leur pourparler secret, elle savait qu’elle était une femme d’honneur.

Murdoch se tourna ensuite vers celle qui s’était présentant comme étant la représentante de Perle et la successeure du défunt gouverneur.

Ce qui est m’amène à nouveau à vous offrir mes sincères sympathies. La perte qu’à subit votre Colonie est horrible. Personne ne devrait avoir à perdre un membre aussi cher de son entourage. Le Royaume de Turquoise et l’Ordre d’Enkidiev ne tolèreront pas ce geste. Les rebelles, comme je l’ai dit, ont été capturé et seront puni de la manière que vous, et Sa Majestée la Reine Askidielle jugeront juste et propice à servir d’exemple et de réparation. Nous voudrions également savoir si vous désirez que le corps vous soit rendu. Ne connaissant pas vos rites de passage, nous avons traiter la dépouille de votre bien-aimé Gouverneur selon les plus grands honneurs du Royaume de Turquoise. Nous n’avons cependant pu nous résoudre à l’envoyer dans sa deuxième demeure par le feu, comme le veut la tradition. Vu le temps qui passe, nous suivrons vous indications. Nous pouvons soit vous retourner le corps, procéder à Turquoise selon les rites que vous nous indiquerez ou procéder selon nos coutûmes si vous n’y voyez pas de contre indication. Il a été entendu qu’aucun des deux camps ne porterait de geste l’un contre l’autre avant la déclaration officielle de la guerre. Bien que ce geste soit un acte isolée, il reste inadmissable. J’enverrais les membres de l’Ordre dans les différents Royaumes s’adresser aux peuples afin de leur réexpliquer la situation et de leur rappeler que ce type de gestes ne sera aucunement toléré. Rosalinde, ici présente, se chargera de diriger cette opération. Y a-t-il, outre ces mesures, autre chose qui pourrait vous aider à faire votre deuil et apporter un peu de réconfort à votre peuple ? Bien que le geste que ces rebelles ne soit aucunement de la volonté de l’Ordre d’Enkidiev ou du Royaume de Turquoise et n’a donc rien à voir avec nous, nous tenons à vous aider à traverser ce moment difficile.

Murdoch avait réussi à orienté la discussion dans la direction qu’elle souhaitait. Elle ne pouvait pour l’instant faire plus sans monopoliser la réunion. Et elle avait besoin de rassembler un peu ses pensées. Elle se tourna donc vers Askidielle, espérant qu’elle prendrait le relais et saurait, de manière douce, calmer les esprit.

Majestée, l’enjoignit-elle avant de se rasseoir et de lui laisser la parole.
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Cassya
Gouverneur de Perle
Cassya


Date d'inscription : 06/01/2014
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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeJeu 20 Fév - 16:03

Défiiiis  bounce 

L’Ecuyère de Khanrell. Elle a la langue bien pendue pour une jeune fille. Trop peut-être. Elle risquait bien de la perdre si elle continuait de dire de telles stupidités, surtout en la présence sublimissime de Cassya, qui n’est pas du genre à faire dans la dentelle. Belle ? Non. Meilleures amies ? Certainement pas. Mignons ? Elle a dut prendre quelques aphrodisiaques, il n’y avait rien de mignon là dedans, si se crêper le chignon l’était cela se saurait depuis de toutes les gentilles petites dames. Mais Cassya n’était pas une gentille petite dame, et pour elle, se « crêper le chignon » revenait à se rouler dans le sang de l’autre avec un rire sadique tout en balançant les organes de son défunt adversaire en l’air tel une pluie de confettis. Magnifique image. Mais l’Ecuyère était mignonne. Elle était jeune. Et mignonne. Cassya avait une nette préférence pour les enfants. Non pas pour les élever, procréer, être fier d’eux, non, non, non, vous devez confondre. Elle les préférait pour leur jeune cœur juvénile, palpitant, respirant la joie de la jeunesse. Ouais, Cassya n’avait pas de cœur, et n’en aura certainement jamais. Jaugeant de la jeune enfant du sommet de son crâne jusqu’au bout de ses orteils, un petit sourire se ficha sur son visage, donnant l’impression d’être amusé par les paroles de la fillette, alors que dans sa tête cela ressemblait plus à « j’en ferais bien mon quatre heures, elle a l’air siiiii appétissante ! ».

Passons à Khanrell. Elle était moi fraiche, moi belle, et moi attirante. C’était une combattante, cela se lisait sur son visage, et sa menace à peine voilée ne fit même pas tiquer Cassya qui, au contraire, lui accorda un regard puant la moquerie. Elle avait donc dut prendre la réponse de la Gouverneur pour un mélange d’ironie et d’irrespect. Quel magnifique quiproquo. L’on ne faisait pas mieux. Cassya en était même particulièrement fière. C’est vrai quoi ! Généralement, les quiproquos, avec la Gouverneur, se finissaient dans un bain de sang, donc que Khanrell soit toujours en vie pour la menace très subtile qu’elle venait d’adresser à Cassya était un exploit. Peu de personne pouvait s’octroyer le droit de faire cela. Bon, en vrai, personne ! A part Khanrell. Le fait qu’elle soit encore en vie est qu’elle a une certaine utilité guerrière et diplomatique. C’est tout. Quant à savoir si la jeune femme pouvait tuer Cassya… Cela restait à voir. Le combat serait sûrement épic. Sauf qu’elle avait besoin de Cassya, et Cassya avait besoin d’elle, donc il faudra d’abord attendre d’avoir conquis tous les royaumes de ce minable territoire avant de pouvoir s’entretuer dans la joie et la bonne humeur sous un soleil ardent et une foule en délire. Ouais, ce serait magique comme moment. Cassya aspirait à la grandeur et à la conquête, la gloire et la richesse, mais en fond d’elle, c’était une guerrière, et être dans une arène, acclamée de la foule, sans complexe de montrer l’entière folie qui l’habitait en arrachant avec ses dents la gorge de ses victimes… Ce serait son plus grand rêve, c’est sûr. Mais pour le moment, son but premier est de gagner la guerre prochaine.

– Je vous pris de m’excuser, Ô génialissime Chef des Seccyeths ! Même si je ne vois pas l’intérêt de m’excuser, puisqu’aucunes ironies ni moqueries n’avaient transparu dans mes paroles précédentes, ce fut d’une pure innocence et vérité que je vous avais répondu, et si vous ne me croyez pas, demandez donc à votre jolie petite Ecuyère si je mens en cet instant. Si maintenant vous voyez le mal partout où vous allez, ce n’est pas mon problème, mais sachez une chose très chère, vous m’êtes peut-être supérieure, d’où cet horrible vouvoiement, mais vous avez besoin de moi. Perle a besoin de moi. Et vous le savez. Surtout en ce temps de guerre et d’orage. Tâchez de ne pas l’oublier très chère, ce serait regrettable que vous ne tuiez quelqu’un qui aurait put vous être d’un grand service et secours.

Car, qu’on se le dise, Cassya était une bonne combattante. Ses talents pour gouverner pouvaient peut-être être discutables, surtout qu’elle venait tout juste de monter en grade, mais en tant que guerrière, il n’y avait pas à discuter. Quant à l’utilité de la jeune femme, ce n’était qu’une arme il est vrai, et des armes, pour une guerre, on n’en avait jamais assez. Il en fallait toujours plus, et des armes puissantes. Car, le nombre était beau, la puissance était hawt. Est-ce que Cassya était une arme puissante ? A vous de le dire. La dénommée Iris fut cependant grondée, et Cassya ne put que compatir. C’était extrêmement humiliant de se faire réprimander en public, d’où le fait que Cassya était adepte de cette méthode envers ses soldats, car rien n’est plus dévastateur qu’une fierté d’homme. Mais le pire restait lorsque les autres voulaient les réconforter, les assurer que ce n’était rien. Cela en rajoutait une couche dans la blessure de la fierté, et ce n’était pas bon, d’où le fait que Cassya ne dit rien, n’accorda pas même un regard à Iris. Déjà car c’était une femme, donc elle méritait plus de respect que les hommes, ensuite car ce n’était pas ses affaires. Iris était l’Ecuyère de Khanrell, donc Cassya n’avait pas son mot à dire sur la manière d’éduquer ses apprentis, bien qu’elle aurait bien émit l’idée de fouetter Iris en public pour lui apprendre les bonnes manières. Ou encore de la tuer tout de suite ! Car c’était particulièrement inapproprié ce genre de réflexion en présence d’un personnage important (Cassya) lors d’un évènement important. Iris venait de remettre en question l’autorité de Khanrell devant le Gouverneur, et un panel de soldats, ce qui était doublement frustrant pour la Chef. En clair, ne pas intervenir était la meilleure solution aux problèmes.

Et ils arrivèrent enfin.

– Bienvenue à Perle ! J’espère que vous vous êtes bien reposés, que vous avez profiter d’une petite profiterole maison ou encore d’une tarte aux fruits des bois, que vous vous êtes désaltérés d’une eau bien fraiche et bien pure, et que vous avez pus vous concerter sur le sujet du jour ! HAHA, bien sûr que NON ils n’ont pas pus MWAHAHA. Quel est le sujet ? Hm… Ah ! Oui. Vous comparez en ce jour bénis par les dieux, (on y croit tous), pour le meurtre du Gouverneur de Perle, mon prédécesseur bien aimé, un acte odieux et organisé dans la plus grande discrétion. Votre argumentation déterminera le jugement final.

Le jugement final qui n’est autre que l’annonce de la guerre ou le prolongement de la paix. LA GUERRE, Y’A QUE CA DE VRAIE ! La guerre fait vivre, la guerre rend vivant ! L’odeur de la mort, l’odeur du sang, cette excitation, cette pulsion malsaine qui nous pousse à prendre les armes et à rugir notre hargne ! Owiih, la guerre, il n’y a que ça qui compte, la guerre, c’est la vie ! La guerre permet de montrer qui est le plus fort, la guerre est une adaptation des lois de la jungle ! La loi du plus fort règne, le plus fort gagne, le plus fort saigne ! Cassya veut la guerre ! La guerre est bien plus palpitante que la paix ! La guerre est aussi palpitante qu’un cœur humain ! D’où le fait qu’elle aime tant la guerre ! Car elle aime dévorer des cœurs ! Jolis petits cœurs palpitants de sang frais hmmm ! Vous n’êtes pas d’accord ? I don’t care ! Euuh, Cassya don’t care ! Cassya danse sur le corps des morts ! Cassya danse sur le corps des morts sous une pluie de sang ! Er de cadavres ! Et de sang ! Et de cœurs ! Et de cadavres ! Mais surtout du sang !
Bref. Revenons à nos moutons. Des moutons ? Où ça ? Ben là, juste devant là ! Ils sont plus connus par « Enkidiev ». Mais Moutons les définit mieux. Hein petits petits petits moutons tout blancs blancs blancs qui suivent berger ! Le berger, c’est eux, Cassya, Khanrell, Iris et l’autre, c’est l’Empire, l’Empire mène, l’Empire tient le clocher, l’Empire tient les rennes, vous n’êtes rien de plus que des moutons sans cervelles qui croient bêtement être beaux et fiers ! Mais les moutons vont aller à l’abattoire, et ouep, à l’ABATTOIRE, car ils sont destinés à donner leur laine avant de finir en pâté ! DU PATE DE MOUTON ! Qui veut du pâté de mouton ? Pâté de mouton moitié prix, c’est pas cher ! En même temps, Enkidiev ne vaut pas cher. Par contre Irianeth coûte cher, mais Irianeth c’est le berger, donc Irianeth ne finit pas en pâté, car Irianeth, c’est l’Empire, et l’Empire, c’est les plus beaux, c’est les meilleurs. OUAIS ! VIVE L’EMPIRE !

Ahem, donc. Murdoch. C’est moche comme nom. Mur-do-cheuh, la mo-cheuh, ça rime ! Moche et inutile. Sous-chef ? HAHA ! Elle n’était que Sous-Chef ? Le Chef est mort ? Mais elle se dit Sous-Chef ? Donc y’a un autre Chef non ! Mais ils ne leur envoient qu’un Sous-Chef. Enkidiev prend l’Empire pour des blaireaux ? UNE, SOUS, CHEF ? Super. Génial. Quand est-ce qu’Enkidiev prendra Irianeth au sérieux ?  HEIN ? Jamais sûrement. Enkidiev se croit trop fier et invincible, c’est pathétique. Donc, une Sous-Chef des Chevaliers d’Emeraude (HAHA, Cassya rit encore intérieurement !), qui demandait tout à fait poliment que les Empiriens se présentent. Avec plaisir poupée !

– Merci très chère Murdoch, LA MOCHE, je suis Cassya, la nouvelle Gouverneur de Perle. Voici Ludivic, mon garde personnel, dit-elle en désignant celui-ci. Elle fit de même avec les autres lorsqu’elle les nomma. Et les autres sont sous ses ordres, il y a Kyle, Joa et Joakim, ils sont jumeaux ! Fael et Falys, des jumeaux aussi ! Paul, Rystane, Vans, Danork, […] et Hilma, une nouvelle, et une femme ! Après y’a les Seccyeths, là.

Non, ce n’était pas de l’irrespect. Comme on dit, le meilleur pour la fin ! BON, OK, OUI, c’est de l’irrespect, ils avaient été annoncés en dernier, après la désignation de toouuuus les soldats présents dans la salle, juste une petite vengeance personne pour la délicieuse Khanrell et sa non moins délicieuse Ecuyère. Un regard de Cassya enjoignit celle-ci de poursuivre les présentations. Bawi, Cassya n’allait certainement pas s’abaisser à présenter des personnes qui n’appartenaient même pas à SON Royaume ! Bref. Dans le camp adverse, il y avait donc une parfaite inconnue qui n’est autre qu’une Chevalière, la dénommée Furie, la Sous-Chef des Moutons et une Reine. Remarquez que ce ne sont que des filles. GIRLS RULES LE WORLD. Ouais, moi parler très bien le franglish.

Le reste fut un amoncellement de blablatage horrible. Et tchek ils sont désolés et présentent toutes leurs condoléances, ‘azi c’est pas notre faute c’est celle des autres, qu’une bande d’affreux petits cons ignares et pas doués. Le pire dans tout ça est que Murdoch la moche avait l’air tellement… Assurée de son discours ! Ses expressions faciales, son timbre de voix, sa gestuelle, c’était comme si elle racontait une fabuleuse histoire à des enfants et qu’elle adoptait une manière pour rendre l’histoire plus vivante et palpitante. Sauf que Cassya s’ennuyait ferme, jambes croisées, menton sur son poing dont le coude était appuyé contre un accoudoir de son fabuleux et merveilleux et bien confortable siège, le visage quasiment inexpressif. Ouah, exploit ! Cassya n’avait même pas coupé Murdoch la moche dans son discours tant il était long et ennuyeux. En fait, on aurait put croire qu’elle n’écoutait pas, qu’elle était dans son monde alors que… Ouais ! C’est tout à fait ça ! Son regard doré fixé sur Murdoch, elle la détaillait de long en large. Ouais, elle était moche, elle méritait son surnom de Mouton. Elle était pathétique aussi ! Et dieu ! Qu’elle était vieille ! Cassya était presque sûr que le cœur de Mur-Mouton avait de la poussière et des toiles d’araignée ! C’est même un miracle qu’elle n’est pas des rides. Mais ça reste un cœur, comme un fromage reste un fromage. En clair, Cassya pourrait toujours trouver une utilité au cœur. Peut-être le cuisiner en lasagne ou en sauce bolognaise, ou en hachis parmentier avec ses organes en prime.

WOOOH ! Mais c’est qu’elle s’enflamme la vieille ! ELLE SE PERMETTAIT DE FRAPPER LA TABLE BORDEL ! Ce n’était pas n’importe quelle table ! C’était de la haute qualité, elle durait longtemps, et Cassya veillait personnellement à ce qu’elle soit nettoyée et lustrée avec amour, patience, douceur. Elle obligeait même les serviteurs à parler à cette table d’une manière toute aussi douce ! Car vous voyez, cette table, elle est spéciale ! Elle n’est pas comme les êtres humains, elle a un cœur et des émotions, des sentiments et une sensibilité ! … Hein ? Mais qu’est-ce que je dis ? Peu importe, reprenons. Murdochounette s’enflammait carrément là, pourtant cela n’arracha même pas une expression de surprise à Cassya, c’était limite si elle ne s’était pas aperçue que Murdoch vient de violenter une PAUVRE ET INNOCENTE TABLE BORDEL. Rien que pour cet affront, ce blasphème, la guerre devrait être déclarée sans plus tardé ! Mais…  Non, ce n’est pas possible. Evidemment que ce n’est pas possible. Si on pouvait déclarer une guerre rien qu’en claquant des doigts ça se saurait ! Et Cassya l’aurait déjà fait et elle n’aurait pas à supporter ce blablatage inutile ! D’ailleurs, Cassya pensait sérieusement que Murdoch s’était un petit peu trop enflammée. Ouais, après son coup en traitre à la pauvre table, une petite odeur nauséabonde envahit la pièce. C’était comme de la… pourriture… C’était affreux, ça prenait les narines, les violait en les prenant violemment par derrière tel un animal, et ça restait imprégné dans ces-mêmes narines qui n’ont rien mérités pour être ainsi torturés. Ouais, ça sentait le camembert. Murdoch aurait put se retenir !

Fixant Murdoch, Cassya tentait de se trouver une occupation, FRANCHEMENT ENNUYEE du beau et magnifique et parfaitement écœurant discours de la Sous-Chef. Alors elle se mit à fixer son cou. Ou plus particulièrement son muscle sterno-cléido-mastoïdien. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est un muscle, dans le cou. Plus particulièrement, c’est un muscle tendu verticalement entre la clavicule et le sternum et s’arrêtant en dessous de l’oreille. Muscle particulièrement saillant avec le discours de Murdoch, en même temps vu comment elle était déchainée sur ses belles paroles. Cassya trouvait ce muscle particulièrement philosophique. Il rendait grâce à la vie, il posait des questions existentielles, c’était l’arc indispensable au soutient crânien ! Il était beau, il était grâce, il avait la classe ! Mais sur Murdoch il était particulièrement disgracieux. Ou plutôt, Murdoch faisait perdre de sa superbe à ce beau muscle du cou. D’ailleurs Cassya avait envie d’y planter ses crocs avec avidité et de tirer jusqu’à faire céder ses extrémités, pour enfin le mâcher avec amour avant qu’il ne finisse au chaud dans son estomac douillet. La Gouverneur se mit à saliver, et inconsciemment elle passa sa langue sur sa lèvre inférieure, soudainement affamée par son fantasme.

La dirigeante des moutons a enfin finit de parler, ENFIN FINIT DE PARLER ! HALLELUJIA ! Venez, faisons la fête ! Il fait faire PETER LE CHAMPAGNE ! Danser jusqu’au milieu de la nuit, boire jusqu’à ne plus avoir de souvenirs de la fête, faire des bêtises, beauuuuucoup de bêtises, toujours des bêtises, c’est tellement fun les bêtises, surtout quand on ne se souvient plus de les avoir fait le matin suivant ! Mais la Sous-Chef voulait donner la parole à la figure de Royauté présente. Hein ? Ah ça non ! Pas question ! Non non non non non non non !

– Beau discours. Très inspirant. Et complet. Bravo, je n’aurais pas fait mieux ! Je vais tenter de répondre aux mieux à tout ceci, commença-t-elle en se levant lentement. Je veux que vous nous restituiez le corps du défunt Gouverneur. Il appartient à Perle, et c’est à Perle qu’il revient. Maintenant, j’aimerais savoir… Vous vous dîtes, non responsables de l’acte commit, n’est-il pas ? Et vous venez ici plein de bonne volonté pour tenter de réparer la faute commise n’est-ce pas ? Enfin, peut-être préférez-vous dire que vous êtes venus pour maintenir la paix, mais pour la maintenir, il faut réparer les erreurs. Si l’on répare les erreurs, c’est que nous prenons la responsabilité de l’erreur. Donc, bien que ce ne soit pas de vos mains qu’est mort le Gouverneur, c’est de vos mains que devront être réparé les erreurs, n’est-ce pas ? Vous ne pourrez rien faire pour réparer cela. Que ce soit de l’or, des vivres, des soldats, une preuve écrite de votre humiliante résignation à l’acte commit, rien de tout cela ne répare un meurtre. Cela ne fera pas revenir mon prédécesseur à la vie. Dans ma famille, on avait un dicton… Les dettes de sang doivent être régler par le sang.  Vous comprenez ce que cela signifie ?

Des sous entendus. Jolis sous entendus. Qu’est-ce que Cassya affirme par là ? Comprenez-vous ses paroles ? Savez-vous seulement la porter de celles-ci ? Combien êtes vous prêts à payer pour maintenir une si piètre paix ? Fragilité, elle était bien bancale cette paix dis donc. Mais où est-ce que Cassya souhaite aller avec ses sous-entendus ? Oh bien sûr, elle n’avait pas de famille, elle venait d’inventer ce dicton au feeling. Bien sûr, elle n’aimait pas l’ancien Gouverneur, au contraire, elle le bénirait presque par sa jolie mort qui l’a fait monté en grade rapidement. Mais tout est fait pour que ce soit la vérité. Inexpression sur le visage, la voix calme et posée, professionnelle. Les mains attachées dans le dos, Cassya fixait Murdoch et ne la lâchait pas d’un pouce, étudiant chaque partie de son visage, de son anatomie, de ses expressions, des émotions qu’elle laissait transparaître sur son visage et dans son regard.

– Je parle bien sûr de sacrifices, si jamais je ne me suis pas bien fait comprendre par mes sous-entendus. J’aime les sous-entendus, ils disent tout ce qu’il faut dire avec doigté. Mais encore faut-il les comprendre. Ha ! Bref. Vous pensez peut-être que je parle des auteurs du crime, de les tuer pour apaiser les esprits. Peut-être un peu extrémiste pour vous je présume ! Tellement attachés à vos valeurs, c’est touchant et mignon ! Je comprends vous savez. Mais de toute façon, je ne parle pas d’eux. Si vous avez bien écouté, j’ai dis que vous êtes venus pour réparer les erreurs. Vous portez la responsabilité de l’acte. L’information arrive-t-elle jusqu’à votre cerveau ? Peu importe. C’est donc de vous que je parle. La dette doit être régler dans le sang. Vous devez mourir. Ou bien c’est la guerre. Enfin, sauf si ma chère Khanrell ou ses apprentis souhaitent rajouter quelque chose qui changerait la donne bien sûr ! Ou alors peut-être que vous arriverez à me faire changer d’avis… Qui sait !

Bien évidemment, ils ne la connaissaient pas. Ils ne savaient pas à quel point Cassya était têtue, à quel point elle ne changeait que rarement d’avis. A quel point elle avait pleins de ressources pour arriver à ses fins. Mais surtout, Cassya voulait que ce soit eux qui déclenchent la guerre. Dans l’histoire, l’Empire est toujours perçu comme le méchant. Qu’en sera-t-il si cette fois, la hache de guerre est déterrée par Enkidiev ? Que leurs soldats, que leurs Royaumes ne soient pas prêts dans les deux camps pour une nouvelle bataille ne change rien. Cassya était forte. Elle avait rendu forte son armée (enfin presque). Elle se sentait prête (peut-être pas son armée mais celle-ci n’oserait certainement pas la contredire). Et elle était prête à tout.


Dernière édition par Cassya le Mer 26 Fév - 20:01, édité 2 fois
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Askidielle
Reine de Turquoise
Askidielle


Date d'inscription : 29/12/2013

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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeSam 22 Fév - 10:54

Défi ! Smile

Askidielle soupira. Elles étaient à peine arriver qu'elle se sentait déjà oppressée en sentant tous ces regards tournés vers elle et sa petite bande. Il faisait chaud dans la salle et la reine ne put s'empêcher de penser qu'une lettre aurait été pratique. Il fallait juste prendre un étui a crayons, prendre le crayon, écrire, envoyer un messager avec la lettre, ranger le crayon, s'assurer que le messager revenait vivant et voilà !
En bref, elle voulait se barrer vite fait, régler cette affaire en claquant des doigts et de ne punir personne, qu'Irianeth ne soit jamais débarqué... en bref, elle prenait ses rêves pour des réalités.

Ensuite, Murdoch s'était lancée dans de grandes déclaration en lui demandant jusqu'où elle irait pour se débarrasser des Empiriens.

- Je suis prête a donner ma vie pour mon royaume vous savez, alors pour notre continent et la paix...

Elles étaient entrées et la Gouverneur de Perle n'avait pu s'empêcher de faire de l'ironie. Évidemment que non, il n'avait pas pu manger de tarte aux fruits des bois, ni se reposer ! Quelle... insolente ! Enfin bon, Askidielle aurait sûrement nargué ses invités en des circonstances identiques. Cela l'outrait mais ses pensées la consolait.

Murdoch se présenta courtoisement et commença un long - et un peu ennuyant il faut l'avouer - discours qui allait jouer un rôle dans cette sombre histoire.
Au début, elle présenta son Ecuyère,furie.
Ensuite, les choses sérieuses commencèrent. La Sous-Chef avoua son inintérêt  pour savoir si c'était un meurtre ou un accident.
Askidielle, elle ne s'en fichait pas. Ceux qui allaient être punis disait que leurs pauvres connaissances en médecine n'avaient pas suffit à sauver le Gouverneur atteint d'on ne sait quoi. Et c'était à elle que revenait la responsabilité de les punir. Mais comment si elle ne savait pas si c'était un meurtre ou un accident tout a fait banal ? La reine grimaça quand Murdoch insista sur le fait qu'elle n'était ni dupe, ni aveugle. Le seul problème, c'était qu'Askidielle, elle, était aveugle...

Elle demanda aussi, si, pendant les trois semaines de voyage illégal, les rebelles n'avaient pas causés de dommages collatéraux, occasionnant de ce fait plusieurs plaintes non-négligeables. Pfff. Si Murdoch savait combien les travaux coûtaient elle n'aurait pas mentionner ça mais bon...c'était la moindre des choses.
La femme chevalier parla ensuite de la guerre. La guerre inévitable que nous payerons de notre sang.
Entre temps, la Gouverneur de Perle, Cassya, venait de se présenter, et très ironiquement, sa garde ainsi que les Seccyeths. Elle aurait pu ne pas les mentionner que ç'aurait été pareil. Mais bon, ça c'était leur problème.
Offrir ses sincères sympathies ?! Askidielle crut avoir mal entendu mais ce n'était pas le cas. Elle avait bien entendu les paroles pour le moins insensées de l'ancienne princesse de Zénor. Ce qui suivit s'empressa de la rassurer et de donner un sens aux premières paroles.
Elle mentionna ensuite le cadavre du Gouverneur, s'il voulait que le royaume de Turquoise le rende ou lui accorder le rite de passage. Intérieurement, la reine désirait qu'il reprenne leur cadavre car un Empirien incinéré ou enterré aux côtés des Enkievs ne serait pas acceptable.

Cassya se leva et dit - au grand soulagement d'Askidielle - qu'elle souhaitait reprendre le corps de son prédécesseur
Elle parla de la responsabilité de l'acte soi-disant meurtrier. Elle dit que leur délégation se disait non responsable de l'acte mais qu'il fallait réparer les erreurs et que c'étaient de leurs mains qu'il fallait le faire.
Pour Cassya, l'or, les vivres, une armée ou une preuve écrite ne servirait à rien comparé au meurtre ou à l'accident commis.
Sa dernière fit pourtant se glacer le sang das les veines de l'aveugle "Les dettes de sang doivent être régler par le sang. Vous comprenez ce que cela signifie ?"
Oh oui ! Elle comprenait ! Leur gouverneur était mort, celui qui viendrait devra donner sa vie pour se racheter. Askidielle était prête à donner sa vie pour son royaume mais juste pour le malin plaisir d'une jeune femme a peine montée en grade...

Elle parla de ses sous-entendus pas évident à comprendre et qui pourant sonnait comme un miel empoisonné aux oreilles d'Askidielle.
La reine semblait prête à prendre la fuite, mais son esprit combattant enfoui sous celui de la royauté et des bonnes manières prit le dessus. Elle se leva donc, cherchant appui quelque part où elle pourrait prendre de l'assurance.
Être aveugle pouvait vraiment être embêtant lors de réunions ou convocations de ce type. Même si, parfois, cela l'aidait de ne pas voir l'expression de ses interlocuteurs, leur émotion ou leur indifférence à son égard.

- Merci de vos...explications. Je suis Askidielle, reine du royaume de Turquoise. Vos sous-entendus ne laissent entendre rien de bon pour moi. Sachez déjà que je ne veux en aucun cas que la guerre ne reprenne maintenant car elle est inévitable. La paix, bien que fragilisée, peut encore perdurer quelques années de plus. Le corps de votre Gouverneur vous sera rendu intact, ou du moins, dans l'état dans lequel nous l'avons retrouvé. Les rebelles seront très sévèrement punis, voire tués si la nécessité se présente.

Elle laissa le temps au soldat et à leur Gouverneur de juger ses paroles avant de reprendre d'une voix ferme.

- Je suis naïve vous direz-vous. Peut-être bien que oui, mais pas au point de ne pas comprendre vos sous-entendus disons... malicieux. Votre Gouverneur est mort, vous réclamez justice. Mais pas n'importe laquelle, une justice équitable, qu'il faudrait, selon vous, rétablir par le sang. Mais un sang équitable, autrement dit, moi. Votre Gouverneur et mort et vous souhaitez donc la mort d'une dirigeante qui n'a rien fait de plus que venir défendre sa cause. Il n'y a qu'un mot pour décrire ça. Pitoyable

Et voilà. La guerre allait être relancée juste à cause de ce petit mot. Et qui était responsable ? Askidielle de Turquoise ! Allez ! On applaudit !

- Cependant, si vous voulez me tuer, prenez en compte que Murdoch, Rosalinde et Furie, ainsi que mon peuple essaieront de vous en empêcher du moins je l'espère...
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Khanrell
Chef des Seccyeths
Khanrell


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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeDim 23 Fév - 20:45

[Je voulais attendre Iris mais elle ne répond pas à mes MPs et comme elle ne s’est pas co depuis un bout… :/ On va sauter son tour XD]

DÉFI D'ADMIN! 3 points si trouvé, peu importe l'équipe.

Après que Khanrell eut rappelé à Cassya qu’elle était sa vraie place dans la hiérarchie, celle-ci eut le culot de faire de l’ironie en s’excusant beaucoup trop profondément et sans aucune honnêteté, mettant en lumière qu’elle avait parlé avec les seules vérités, elle pointa même sa petite sœur en lui indiquant que si elle ne la croyait pas, elle pouvait toujours demander à Iris puisqu’elle avait le pouvoir de connaître les mensonges. La chef des Seccyeths grinça des dents et se retint de répliquer encore une fois, plus pour montrer qui était la plus mature des deux que par réel respect, et parce qu’une guerre personnelle entre la dirigeante de l’armée des Colonies et la dirigeante de la plus grande armée de soldats ordinaires n’était certainement pas voulue… Il fallait que les deux femmes s’entendent, l’une possédait les dragons et la sorcellerie, l’autre une masse imposante. En équipe elles seraient fortes, mais pour l’instant, la pardusse était juste incapable de la sentir.

C’était dégoutant de voir la manière d’entrée dans la salle des coupables, des jugés, des condamnés au meurtre, puisqu’ils entraient dans la salle du Trône de la Gouverneur de Perle presque en fanfare. Trop heureuses, de bonne humeur, pas assez piteuses, Khanrell ne voyait pas le regret dans leurs yeux mais une médiocre détermination qui lui donnait envie de vomir. Pensaient-il vraiment qu’ils allaient tout bonnement venir ici et les convaincre qu’ils sont des gentils minions innocents alors qu’ils avaient assassinés un de leur Dirigeants! Tout le monde s’installa autour d’une table, sur des chaises ordinaires, sauf pour Cassya qui avait son trône. La Seccyeth aurait préféré les obliger tous à se mettre à genoux devant eux pour leur présenter leurs excuses, mais apparemment cette rencontre se ferait dans une situation plutôt douce alors qu’elle aurait voulu qu’ils s’entre déchirent.

La jeune pardusse fut la seule à ne pas s’asseoir, elle invita toutefois les siens à s’asseoir à la gauche de la Gouverneur. Normalement elle aurait prit le siège à sa droite, mais elle était beaucoup trop prudente alors elle resta plutôt debout derrière elle, légèrement décalée sur la gauche pour être proche de son apprentie. Elle était prête à réagir en cas d’urgence. Paranoïque? Juste… Intelligente…

La nouvelle Gouverneur accueillit les nouveaux venus en grandes salutations distinguées mais ironiques, et pour ça, Khanrell n’avait pas besoin de sa petite sœur pour savoir qu’il n’y avait pas la plus petite once d’honnêteté dans les paroles de Cassya, elle s’amusait beaucoup du fait que ses invitées étaient éreintées et de leur faire miroiter des plaisirs dont elles n’auraient pas accès, ni avant, ni pendant, ni après (si après il y avait) leur visite…

Murdoch, la sous-chef de «l’autre bord», se présentait comme s’il s’agissait de convivialités, il ne manquait qu’un bon plateau de fromages fins et des vins grands crus pour compléter le tableau. On se croirait à une rencontre de courtoisie raffinée où l’on discuterait de l’importance d’installer des clôtures entre les territoires pour bien les distinguées et où le seul gros dilemme d’importance serait de savoir qui aurait le beau côté de la clôture, celui sans les traverses…

Se souvenait-elle qu’elle était accusée de meurtre?

Cassya sembla toutefois vouloir jouer le jeu et présenta toute la délégation militaire qui se tenait dans la salle, puis termina par les Seccyeths avec un détachement et une légèreté qui donna un goût amère dans la bouche de Khanrell, comme si la Gouverneur de Perle se fichait éperdument d’eux.

Ce qui était surement le cas.

Voyant que l’espèce de cinglée qui servait désormais de dirigeante à la Colonie de Perle lui cédait la parole, Khanrell décida qu’elle n’assommerait pas tout le monde avec un pittoresque discours comme les autres femmes et simplifia.

- Je suis Khanrell, Chef de l’armée des Seccyeths.

C’est tout? Ben oui, pourquoi se montrer courtoise, leur souhaiter la bienvenue, dans des circonstances telles qu’un jugement à savoir s’ils étaient en face de criminels ou non? Elle n’avait pas du tout envie d’être aimable, alors elle ne fit qu’un signe de tête envers son apprentie et son Seccyeth, leur indiquant de se présenter eux-mêmes. C’étaient de grandes personnes responsables et qui méritaient tout autant d’intérêt qu’elle-même, alors elle n’allait certainement pas les dorloter en évitant de les faire parler. De toute façon, elle savait comme sa petite sœur aimait recevoir de l’attention et donc parler devant les gens, alors elle serait bien à son aise de s’auto-présenter.

Le tour de table complété, Murdoch se leva en se raclant la gorge, attirant les yeux sur elle. Khanrell trouvait, encore une fois, qu’elle s’accordait beaucoup trop d’importance et ne se sentait pas suffisamment coupable. Elle semblait sur  le point de donner un concert d’Opéra plus que vouloir défendre sa cause. Mais ce qui suivit fut bien pire qu’une chansonnette de tavernière, c’était un monologue anesthésiant, efficace comme un somnifère, d’un intérêt soporifique. Amorphes, ceux qui semblaient l’écouter étaient entrain de tomber dans un état d’hypnose analgésique. La Chef des Seccyeths commença à se demander si ce n’était pas justement son plan, de les endormir pour ensuite les poignarder dans le dos et anéantir   leur main mise sur les terres perloises.

Elle cessa donc d’écouter la sous-chef de façon sérieuse, elle surveillait plutôt les réactions des autres, et vit que Cassya écoutait le discours presque en se moquant. D’ailleurs, les quelques bribes de paroles qui se rendaient au cerveau de Khanrell lorsqu’elle désirait savoir où en était l’Enkiev lui faisait comprendre pourquoi cette moquerie soudaine de la Gouverneur. Qu’importait son opinion sur la question de la vérité ou du mensonge, de la criminalité des rebelles ou de leur innocence, dès que le Gouverneur avait été assassiné, Khanrell avait décidé qu’ils étaient coupables et destinés à mourir par l’épée. La guerre reprendrait à l’instant même peut importe ce qu’en pensait l’innocente femme qui osait prétende que les deux camps n’étaient pas prêt à se battre.

Qui était-elle pour penser cela? Il était vrai que l’Ordre des Seccyeths n’avait plus rien de sa valeur d’Antan et qu’il n’y avait toujours pas plus de dragons, mais ses quelques Chevaliers faisaient partis de l’élite des soldats, et ils avaient apprit à maîtriser la sorcellerie, ce qui leur manquait lors de la dernière bataille. Grâce au grand conductorat de leur Chef, ils étaient forts, et Khanrell était persuadée qu’ils étaient prêts et chauds à l’idée de terminer la tâche qu’ils s’étaient donnée quatre ans plus tôt… Posséder Enkidiev dans son intégralité. Murdoch ne connaissait rien des effectifs des Colonies alors, elle pouvait bien se taire à ce sujet, cette petite sotte.

Mais pensait-elle sérieusement que le peuple d’Irianeth allait tout simplement fermer les yeux sur le drame simplement en lui offrant de plates et vides sympathies? Elle fit un geste idiot en posant la main sur son cœur, Khanrell n’était pas certaine de connaître la signification de ce geste mais ne voulait pas nécessairement le savoir, elle ne croyait tout simplement pas en l’honnêteté des Enkievs. Et si elles étaient honnêtes, vraiment, alors elles étaient plus que naïve. Bien entendu que la Colonie de Perle et l’armée des Seccyeths les avaient convoqués juste pour vérifier s’ils avaient des remords et s’ils éprouvaient de la compassion pour eux! Ils les avaient certes fait déplacer pour de telles broutilles voyons!

N’importe quoi! Si c’est femmes étaient ici, c’était pour qu’on leur rappelle qu’elles avaient échouées dans leur mission de préserver la paix entendue par le contrat, et même si elles prétendaient ne pas avoir planifié ce malheureux événement, cela n’enlevait en rien que des membres de LEUR peuple avait froidement assassiné l’un des plus grands personnages des colonies impériales. Ce crime ne se pardonnait pas simplement en faisant des beaux yeux à l’adversaire et en offrant ses stupides condoléances!

La Chevalier d’Enkidiev se lança ensuite dans un discours enflammé sur la guerre qui aurait lieu un jour, mais pas maintenant, parce que, prétendait-elle, ce n’était pas le moment ni pour son armée, ni pour la leur. Qu’est-ce qu’elle essayait de leur faire comprendre en s’extasiant ainsi sur l’idée d’une guerre future lorsqu’ils seraient mieux préparés? La seule chose que comprenait Khanrell, c’était que Murdoch n’était qu’une mauviette parce qu’elle était la seule ici à ne pas être prête à se battre, et qu’elle voulait éviter la Guerre parce qu’elle savait qu’elle la perdrait. L’autre chose qu’elle comprenait, c’était qu’en parlant de cette façon elle ne ferait que raviver la flamme de combat qui brillait à ce moment-là dans les yeux machiavéliques de Cassya la Cinglée…

* Cesse de parler de combat, pauvre sotte, ou elle te dévorera toute crue. * songea la Seccyeth en observant la scène à la façon d’une tacticienne, c’est-à-dire en analysant les micros-gestes de tous.

Alors que ça la démangeait d’indiquer à Murdoch qu’elle se trompait amèrement sur les intentions de l’Empire de simplement lâcher prise et fermer les yeux sur le crimes, elle se mordit les lèvres pour ne pas parler, même si elle en avait envie, elle se contenta de foudroyer du regard toutes ces femmes qui n’étaient pas de son côté, toutes ses idiotes trop positives en un avenir pourtant déjà tracé. La Guerre ne tarderait pas.

La guerre serait demain…

Khanrell était prête à ça depuis longtemps.

Celle-ci se déconnecta à nouveau de la conversation lorsqu’elle se rendit compte que Murdoch revenait sur la sympathie et osait même parler de cérémonies de funérailles, parce qu’elle préférait que ce soit la successeur du dirigeant de Perle qui démontre ses facultés à prendre des décisions.

Et elle échoua magnifiquement.

Elle était encore moins diplomate que Khanrell! Elle qui croyait pouvoir sauver leur face en ne disant rien, finalement, même si elle n’avait aucune once de diplomatie, elle aurait mieux fait que Cassya pour faire comprendre aux Enkievs qu’il était trop tard et qu’ils étaient dans la merde jusqu’au cou. Non, plutôt que de montrer qu’elle avait une tête sur les épaules, la nouvelle Gouverneur laissa allez son instinct de tueuse en leur annonçant que la seule façon de réparer leur dette de sang serait, tout bonnement, de tuer les auteurs du crime, ou en l’occurrence, les représentants de la défense, ni plus ni moins que les quatre personnes devant eux. Bien oui pourquoi pas, au lieu de simplement tuer une Reine contre un Gouverneur, tuons les tous les quatre! Ensuite nous prendrons leurs Royaumes! C’était certain que c’était ce que VOULAIT Khanrell… Mais elle l’aurait quand même dit avec plus de délicatesse si elle en avait eu l’occasion, et avec moins de traces de folie dans les yeux…

Évidemment, Askidielle se sentit immédiatement visée par la déclaration de Cassya, aussi, Khanrell prit la décision d’enfin intervenir pour que la Gouverneur n’envenime pas encore les choses.

- Ne t’en fais pas, Reine de Turquoise, ce n’est pas aujourd’hui le jour de ta mort. Mais je ne te garantis pas que ce ne sera pas demain. J’ai trop d’honneur pour assassiner une bande de lâches arborant un drapeau blanc, mais ne vous faites pas d’illusion. Vous repartirez dès maintenant dans votre Royaume de mauviettes et que ça saute, oubliez le repos et fuyez pendant qu’on vous en donne la chance. Le crime qu’à commis les vôtres, personne ne réussira à me faire croire qu’il était accidentel ou non orchestré. C’était tout simplement une déclaration de Guerre pure et simple, et rien de ce que vous pouvez faire ne pourra la réparer. Ne vous faites pas d’illusion, et cessez de penser  que parce que VOUS n’êtes pas prêt pour vous battre, c’est nécessairement notre cas. Ça fais trois ans que j’attends que cette stupide trêve soit brisée simplement parce que moi, je n’aurais jamais eu le culot que vous avez eu de briser une promesse. D’ailleurs, ça me dégoute de toi Murdoch, je te pensais plus intelligente que ça, de t’en prendre à nous sans avoir la moindre idée de l’état de nos défenses. Tu penses vraiment que mon armée n’est pas prête? Elle est plus que prête à vous écraser, tu n’as pas la moindre idée de combien d’œufs une femelle dragon peut pondre en trois ans!

Elle entendit dans sa tête Shenya gronder de désapprobation, mais personne d’autre ne pouvait entendre sa communication avec sa dragonne, qui bien entendu, n’avait pas laissé un seul des trois mâle l’approcher à plus de cent mètres… Elle lui expliquerait plus tard l’importance de son mensonge, pour l’instant elle avait d’autres chats à fouetter.

- Donc Askidielle, non, tu ne seras pas assassinée aujourd’hui, parce que ça ne servirait à rien de toute façon. C’est les tiens qui nous on causé du tord, alors c’est tout ton peuple qui payera cet affront, la Guerre est déclarée et rien de ce que vous direz ou ferez ne me fera changée d’avis.

Pour une rare fois donc, elle appuyait étrangement Cassya, dans le but de relancer la Guerre… Au moins elle n’aurait pas le déshonneur d’avoir commit un crime de sang froid alors qu’ils étaient visiblement en supériorité numérique… Et ça la démangeait tellement… De trancher la gorge de Murdoch…

EDIT : la partie qui suit est une rallonge que j'ai rajoutée plus tard afin de «renvoyer la balle» à Enkidiev, puisque moi-même je trouvais que je ne faisais pas assez progresser le RP. Cette suite ne donne pas de points à mon équipe puisqu'elle est ajoutée longtemps après la rédaction du RP en tant que tel.

Normalement, elle aurait cessé de parler en cet instant précis, mais il y avait autre chose qu'elle voulait clarifier avec Murdoch, parce qu'elle avait l'impression que cette femme se faisait de fausses idées sur elle. Khanrell n'était pas fantastique pour détecter les émotions des autres, mais elle avait sentit pendant le discours de l'Enkidev que celle-ci essayait de la conquérir par son âme de guerrière en parlant d'un guerre de fierté. Certes, la jeune pardusse était effectivement une femme d'honneur, de loyauté... Mais envers les causes qui lui tenait à cœur seulement. Elle n'était certainement pas une de ces soldats qui allaient, sur le champ de bataille, se planter devant son ennemie jurée en lui demandant de se battre pour savoir «qui est le plus fort», car il faut le dire... Non il ne faut pas le dire c'est un secret bien gardé...

Khanrell n'est pas une grande épéiste. En faite, elle n'est même pas soldat. C'est une espionne et une assassin. Dans un combat au corps à corps, peut-être même face à une apprentie comme Furie, elle perdrait... Mais égorger quelqu'un sans qu'il ne l’entende venir, ça c'était son point fort. Alors en quoi est-elle une femme d'honneur?

-J'ai de l'honneur, affirma la Seccyeth malgré tout, est la preuve est que vous sortirez d'ici vivante, à moins que vous ayez l'imbécilité de vous en prendre à nous malgré le fait que vous êtes cernées. J'ai de l'honneur pour une chose, c'est qu'on m'a confiée une mission alors que j'étais générale d'une division de l'armée de l'Empereur, et qu'il nous a laissé ici en pensant que j'allais la terminer. Je n'ai jamais brisé le traité de paix parce que j'hésitais à briser ma propre parole, parce que j'ai de l'honneur Murdoch, et j'ai promis devant toi. Elle ne voulait pas parler de ça au début mais elle sentait qu'il fallait sortir cet énorme éléphant de la pièce avant qu'il étouffe tout le monde. Maintenant que vous avez fait le premier pas, je peux accomplir ma mission et être fière de moi. Ne crois pas que ce sera une bataille fantastique digne des livres que vous lisaient vos parents quand vous étiez des poupons, Askidielle... Furie... Rosalinde et toi, Adversaire Dupe. Il n'y aura pas de combat dans le but de... comment l'as-tu dis? «faire preuve d’élégance et de noblesse», je suis désolée de te dire que sur un champ de bataille, je suis un boucher, et je crois que Cassya est du même genre, oublie la bataille épique d'épéiste à épéiste, je vais verser le sang de la façon la plus traître qui soit et je n'aurai aucun remords, parce que si j'ai de l'honneur, je la montre à mon Empire, pas aux porcs que j'égorge...

Même si Khanrell était très déçue de l'attitude de l'Empire de les abandonner alors que le territoire n'était pas entièrement le leur, elle se doutait que l'Empereur avait PEUT-ÊTRE réellement pensé que la victoire était assurée. En effet, comment aurait-il pu savoir que Fée allait leur exploser à la figure et détruire leurs rangs? Après des mois de rancœur envers son territoire d'origine, la Seccyeth avait fini par comprendre qu'ils ne pouvaient peut-être réellement rien pour eux, que l'Empereur était trop loin pour recevoir ses messages, qu'il lui faisait confiance, possiblement, pour qu'elle rétablisse elle-même la situation... Et elle serait fière d'accomplir sa mission en rendant honneur à Irianeth, agrandissant encore plus l'emprise de celui-ci sur les territoires du monde.  
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Cassya
Gouverneur de Perle
Cassya


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MessageSujet: Re: [ Événement Premier ] Le Jugement   [ Événement Premier ] Le Jugement Icon_minitimeMer 26 Fév - 19:54

DEFIIIS  bounce 

Une brebis égarée ensanglantée. Un chien abandonné aux deux pattes arrière manquantes. Le mouton noir de la lignée complètement rasé, le canard boiteux complètement fou et aveugle (AVEUGLE SURTOUT), une herbe pas fraiche à la couleur étrangement bleu, un ciel trop roooose ! Une fourmi géante et visqueuse, une araignée toute mignonne et câlineuse, un chat rose, ROSE, un sanglier ROSE, une vache ROSE, avec des tâches rouges, une pouliche ROSE, un moulin ROSE, un château ROSE, TOUT UN MONDE ROSE ET JOLI ET TOUT MIGNON ET… ET… Et… A en vomir des papillons… Roses…
Bref. Voilà ce que m’évoquer cette Askidielle de pacotille. Avec ses yeux de biches molles on dirait qu’elle voulait revêtir le monde d’une couchette rose et duveteuse, avec plein de plumes et autres délires sadomasochistes. Et elle était aveugle. HA. HA. HA. La, bonne, blague ! Une Reine, aveugle. Ou plutôt : une aveugle, Reine. Bande d’humains de pacotilles. Je pourrais la soulever d’un doigt et écraser sa tête entre mes mains sans peine, la force d’un Pardusse était supérieure à celle d’un simple humain INUTILE, FUTILE, PUERILE, ET EN PLUS, AVEUGLE. Majuscule POWER. Quoi, quoi, quoi ? Z’avez un problème avec les majuscules ? Mais les majuscules, c’est la vie ! La vie ne serait rien sans majuscule ! Vous voulez un paragraphe sans majuscule ? Ok, pas de problème p’tit gars ! J’vous fais ça d’suite très chers !

alors, la reine la plus utile que l’univers n’a jamais connu viens de parler. ouais, elle parle, au moins n’était-elle pas siiii attardé que cela, pas comme l’autre mur-moche et ses discours long, ennuyeux, et aussi inutiles qu’un oiseau qui passe. oh ! un oiseau vient juuuuste de passer d’ailleurs, dans la salle ! quel merveilleux moment que d’observer un oiseau voler, un oiseau c’est la grâce incarnée, jamais un défaut, jamais une faillite. les oisillons eux font des fautes, car ils sont jeunes, juvéniles, et idiots et DAMN C’EST CARREMENT FRUSTRANT DE PAS FAIRE DE MAJUSCULES. Mon esprit logique me dicte de faire des majuscules, tout le temps des majuscules, VIVE LES MAJUSCULES, LES MAJUSCULES REGNERONT SUR LA TERRE OUAIIIIIIIIIIIIIIIS *se prend la porte*.

Ahem, donc, vous allez bien ? Moi super ! Donc. Askidielle reprenait les grandes phrases et les grandes valeurs de Mur-moche avec tout ce truc sur la paix qui peut durer un peu plus longtemps et que la guerre peut être repoussée blablabla, ah ! Le corps du gouverneur allait leur être rendu ! Bien bien bien, c’est génial tout ça ! Les meurtriers punis ? Hm. Avait-elle seulement saisie les paroles de Cassya ou n’était-elle que purement idiote ? Quoique, quand on est Humain et aveugle, l’imbécilité doit aller de paire. Enfin de triple. Bref vous avez compris quoi ! En clair, Cassya n’était pas satisfaite de sa réponse, loin de là, et son éloquence était telle que l’on aurait put se demander si elle était véritablement une Reine. Cassya, se peut être excusable qu’elle ne sache pas encore bien parler devant des personnes de « haut rang » (et on insiste bien sur les guillemets) puisqu’elle a passé le plus clair de son temps à donner des ordres et à montrer son autorité devant des hommes qui sont d’ordinaire macho. En clair, Cassya avait une bonne excuse, Askidielle aucunement. Enfin merde quoi ! Qu’elle dise qu’elle refuse de se sacrifier pour qu’on passe aux choses sérieuses ! Quoi ? Haha, vous ne croyez quand même pas que la petite Cassya avait parlé de dettes à régler etc pour que les Enkievs disent « oui » pour protéger la paix ! Ah ça non ! Dans la tête de Cassya, elle voyait les choses ainsi : l’honneur et la fierté des moutons roses devant eux leur ordonnera de dire « non », de refuser la solution que Cassya leur avait si généreusement offerte, et la guerre sera enclenchée, car rien que le sang ne peut assouvir les pulsions de la Gouverneur.

Mais c’est que notre petite pouliche rose est tombée dans la gueule du grand loup rose la première ! Faut dire qu’en étant aveugle il était normal de ne pas voir le piège, HA ! Cassya prit une mine offensée, et ses yeux lancèrent des éclairs en direction de celle qui OSAIT bafouer les valeurs familiales roses de la Gouverneur ! De leur hôte ! Ils venaient en paix ? HA ! Qu’ils respectent au moins des valeurs qu’ils n’ont visiblement pas dans leur crâne de piaf rose ! Bon, en réalité, dans le plus profond de tréfonds du cœur et de l’esprit de Cassya, elle jubilait. C’était la fiesta ! Y’avait des paillettes roses de partout partout qui voletaient tout autour d’elle tandis qu’elle tourbillonnait, un graaand sourire aux lèvres tandis que la musique était à fond et que l’alcool coulait à flot ! Elle sentait déjà le mort guerre titillait ses narines, une odeur de sang mêlé de sueur et de peur ! Que d’extase, que de bonheur inconditionnel ! Le seul changement fut lorsqu’Askidielle douta un instant que ses coéquipières ne l’aide si Cassya décidait de la tuer là, maintenant, de suite. Un petit ricanement et un petit sourire mesquin et sadique s’était affiché sur la face de la Gouverneur qui prenait un malin plaisir à tourmenter l’âme de cette…. Sous-femme.

Mais alors que la douce et belle et gentille Cassya voulut reprendre la parole, Khanrell s’empressa d’ouvrir sa belle et grande gueule rose pour parler. Pour rien d’ailleurs puisque la guerre était d’ors et déjà amorcé grâce à l’hideuse et inutile Askidielle qui ne savait même pas parler en plus d’être une aveugle incompétente. Bon, en clair, Khanrell dit tout ce qu’il fallait dire après que la Reine eut mit totalement fin à une possible négociation de la peine. Reprenant le beau et magnifique discours de Mur-moche pour souligner tous les défauts qu’ILS ont, elle finit par une jolie formulation qui sonna comme un tintement de cloches dans l’esprit de Cassya « la guerre est déclarée ». Elle fit même un petit aparté sur cette question d’honneur à l’intention de Mur-moche qui semblait avoir mit un point d’honneur (HA, jeu de mot !) sur cette question-là, et il faut dire que POUR UNE FOIS, Khanrell n’avait pas tord sur son compte. Qu’importe comment, Cassya ne voulait que le sang, toujours du sang, et des cœurs ! Pleins de cœur palpitant encore et gorgée de sang frais !

Il y eut un mince silence après le discours de Khanrell, et Cassya en profita pour parler de nouveau. Enfin crier, cette fois.

– KYLE !

Le soldat accourut rapidement après un moment de surprise. Il faut dire que Cassya avait crié son nom si subitement qu’il n’avait pas put prévoir à l’avance qu’il serait demander par son supérieur. Mais Cassya était toujours pleine de surprises, il devait le savoir. Ne s’offusquant nullement de son petit temps de réaction, elle poursuivit une fois qu’il fut à son côté.

– Fais porter une missive à tous les Gouverneurs de chaque colonie. Je veux que ça aille vite.
– Bien Chef, oui Chef ! Quelle est la missive ?
– La guerre est déclarée.

Kyle s’inclina bien bas avant de partir sans demander son reste. De toute manière, il fallait toujours être rapide avec Cassya, quelque soit l’ordre donner, s’il n’est pas exécuté dans la seconde, il n’y a que la mort que l’on trouve au pas de la porte.

– Ludivic. Prends quatre de tes meilleurs soldats pour raccompagner nos… Invités.
– Oui Chef.
– Et maintenant, Murdoch, Askidielle, Rosalinde et Furie, je vous prierai de partir avec votre escorte. Dès que vous mettrez un pied en dehors de Mon Royaume, vous deviendrez nos… Ennemis. Je pense que nous n’avons plus rien à nous dire de toute manière. Rentrez bien !

Un simple et beau sourire narquois accueillit cette dernière phrase, cette fausse amitié qu’est de souhaiter un bon retour à des invités prestigieux. Sauf qu’ils n’étaient pas prestigieux, loin de là, au contraire, bientôt ils deviendraient de la chair à pâté que Cassya se fera un plaisir de mordre à pleine dents dedans. La prochaine fois qu’ils se verraient, ce sera sur un sol maculé de sang et parsemé de corps, avec dans le regard la folie meurtrière de Cassya, une folie que l’on n’oublis pas si jamais on réchappe à un duel avec elle.

[HRP : j'ai pris une bonne liberté en demandant aux gens de partir donc si c'est mal je peux changer !]
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